Le cardinal Parolin exhorte les évêques allemands à l'Unité
«La communauté doit primer avant tous les opinions et besoins individuels», a affirmé le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, aux évêques allemands lors d’une visite le 29 juin 2021 dans la capitale allemande, Berlin.
Le cardinal Parolin s’est rendu dans le pays à l’occasion du centenaire des relations diplomatiques de l’Allemagne avec le Saint-Siège. Le ›numéro 2’ du Saint-Siège a été reçu par le président de la République fédérale, Frank-Walter Steinmeier, et par la chancelière fédérale, Angela Merkel.
«Après la chute du mur de Berlin, signe de l’effondrement du système communiste en Europe, la ville a su se réunir et donner des impulsions importantes au processus d’unité et d’unification nationale», a déclaré le cardinal Parolin dans son homélie dans la basilique Saint-Jean de Berlin.
Étaient présents à la messe, parmi de nombreuses autres personnalités, le nonce apostolique en Allemagne, Mgr Nikola Eterović, le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, les cardinaux Reinhard Marx (Munich et Freising) et Rainer Maria Woelki (Cologne).
Le cardinal Parolin a demandé que l’Église soit valorisée dans le sens authentique de l’expression «catholique», à savoir la communauté salvifique universelle. «Le Seigneur désire non seulement que nous le suivions sur son chemin, a déclaré le haut prélat italien, mais que nous le parcourions ensemble, en synode, selon le sens littéral du terme, et donc en surmontant la tentation selon laquelle la coexistence se réduit à une certaine partie, aussi pertinente et significative soit-elle». Une remarque adressée aux divisions suscitées par les importants débats soulevés par le synode en cours en Allemagne.
Il a ensuite encouragé à «revenir à une unité qui ne dépend pas de l’accord sur des visions et des orientations communes», comme c’est le cas en politique, mais de l’enracinement théologique-spirituel en Dieu.
À l’occasion de la célébration de la solennité de Pierre et Paul, le cardinal secrétaire d’État a fait référence à l’exemple des deux apôtres. Dans leur cas, a-t-il dit, il y a «une profonde différence de caractère, qui a également conduit à des disputes animées.» Mais les «différences frappantes» entre les deux «colonnes de l’Église» avaient justement mis en lumière une unité encore plus profonde. (cath.ch/imedia/ah/bh)