Le cardinal Müller passe le pontificat de François au grill
Le cardinal Gerhard Ludwig Müller livre une très dure critique du pontificat de François dans un livre-entretien publié en Italie, intitulé De bonne foi (Solférino, en italien). I.MEDIA, qui s’est procuré l’ouvrage de l’ancien préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi écarté en 2017, revient sur les nombreux griefs qu’il exprime contre les orientations du pontificat actuel.
Par Camille Dalmas / I.Média
Tout au long de De bonne foi, cet entretien de 223 pages guidé par la vaticaniste italienne Franca Giansoldati, le cardinal assume ses critiques contre le pape François à qui il se dit néanmoins «loyal». Il affirme que le récit qui le décrit comme un opposant est un «mensonge» créé par certains médias à cause de sa rigueur: «Toute personne qui émet une critique constructive est accusée […] d’être un ennemi de François».
«S’il y a des choses à signaler pour améliorer la situation générale, le seul moyen est de parler clairement», affirme le cardinal, donnant en exemple sainte Catherine de Sienne qui a eu «des mots très durs contre les papes mais jamais contre la papauté». Et il rappelle que son prédécesseur à la tête du Saint-Office, saint Robert Bellarmin (XVIIe siècle), «fut éloigné deux fois de la Curie romaine à cause de disputes avec le pape».
Le «coup de tonnerre» de sa mise à l’écart
L’ancien préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi, à qui le pontife a retiré presque toute responsabilité depuis cinq ans, revient sur sa mise à l’écart survenue le 30 juin 2017, selon lui un «coup de tonnerre dans un ciel serein».
Le pontife, raconte-t-il, lui avait déclaré «avoir pleine confiance» en lui la veille, mais avait conclu leur réunion le lendemain en lui signifiant la fin de son mandat à la tête de la congrégation, lui assurant qu’il lui serait confié une autre mission après l’été. Le cardinal, amer, déclare avoir été frappé par le «visage suffisant» du pontife lors de l’annonce, et explique avoir appris qu’il avait immédiatement ensuite appelé son successeur, le cardinal Luis Francisco Ladaria Ferrer pour lui dire que «la voie était désormais libre».
Il explique que son éloignement était en fait lié à «une série de plaintes concernant [sa] rigueur en matière de doctrine» parce qu’il était «théologien, et allemand de surcroît» et proche «de la ligne de Ratzinger». Parmi ses détracteurs, il cite notamment un théologien argentin ami du pape, Victor Manuel Fernández, le cardinal hondurien Óscar Maradiaga, et plus largement des théologiens sud-américains défendant «la primauté de la pastorale» sur le dogme.
Une aversion contre les théologiens allemands
Il estime en outre que le pape a développé «une forme de défiance, une aversion» envers les théologiens allemands depuis qu’en 1986, il est venu finir sa thèse – sans y parvenir – dans une université allemande. Il souligne aussi son hostilité aux théologiens en général, que le pape rendrait selon lui responsables des divisions entre chrétiens.
«La théologie est nécessaire pour expliquer le christianisme dans un monde qui change rapidement», affirme au contraire le cardinal. Il explique n’avoir presque pas eu de nouvelles d’une éventuelle mission jusqu’en février 2022, quand le pontife lui a demandé dans une lettre d’écrire un livre «sur les différentes formes dérivées du gnosticisme qui prévaut dans notre société».
Ce modus operandi, souligne-t-il, ne se limite pas à son cas et «a suscité beaucoup d’inquiétudes à l’intérieur de la Curie ces dernières années». Il rapporte qu’avant lui plusieurs prêtres de la congrégation pour la Doctrine de la foi avaient été «licenciés sans justification et du jour au lendemain».
Un «cercle magique» autour du pape
Les plus dures critiques du cardinal Müller vont aux plus proches conseillers du pape. Il déplore l’existence d’un «cercle magique qui gravite autour de Sainte-Marthe, formé de personnes […] qui ne sont pas préparées d’un point de vue théologique». Il estime qu’au Vatican, «les informations circulent désormais en parallèle, d’une part les canaux institutionnels malheureusement de moins en moins consultés par le pontife, et d’autre part les canaux personnels utilisés même pour les nominations d’évêques ou de cardinaux».
Ce sont ces derniers canaux, considère l’Allemand, qui auraient par exemple convaincu le pape François de ne pas se rendre à Florence en 2022 en raison de la présence d’un ancien ministre, Marco Minnitti (PD), artisan de l’accord entre l’Italie et la Libye sur les migrants en 2017. Quelques mois plus tard, lors d’une réunion à huis clos avec les évêques italiens, le pape aurait dénoncé la présence de ce dernier, le présentant comme un «criminel de guerre», le pape le tenant responsable du développement du trafic et de la torture dans les camps en Libye.
Disgrâces et autoritarisme
Le cardinal Müller dit ne pas comprendre l’intervention du pape dans le diocèse de Toulon: le pape, explique-t-il, a interdit à Mgr Rey d’ordonner quatre futurs prêtres «parce qu’ils appartenaient à la catégorie conservatrice». Tout en reconnaissant ne pas savoir s’il y a d’autres problèmes «derrière» cette affaire, il estime que le pape a empiété sur les prérogatives de l’évêque en place. Plus tard, il affirme en outre que l’Église ne doit pas prononcer de punition collective.
Il cite un second cas, celui d’un évêque du centre de l’Italie qui aurait été «renvoyé» parce qu’il avait manifesté son désaccord sur «quelques mesures anti-covid» prises par le gouvernement. «Le pape n’aurait pas dû pouvoir le destituer», insiste-t-il, rappelant qu’il ne peut le faire que si l’évêque met en péril la foi catholique ou l’unité de l’Église.
Enfin, l’Allemand déplore le remplacement, pour des raisons idéologiques, du professeur Livio Melina à la tête de l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les sciences du Mariage et de la Famille. Ce dernier a été remplacé par Mgr Vincenzo Paglia «qui n’a pas une compétence spécifique d’études dans le secteur », un affront selon lui au principe de «liberté universitaire». «Il ne s’agit pas d’un derby, où les évêques devraient supporter la Lazio ou la Roma», s’agace-t-il.
Arbitraire et favoritisme
Le cardinal reproche aussi au pape de ne pas avoir respecté la présomption d’innocence en retirant ses prérogatives de cardinal à Angelo Becciu, aujourd’hui sur le banc des accusés dans le cadre du procès de l’affaire dite «de l’immeuble de Londres». «Punir quelqu’un avant que la sentence ne soit prononcée dénote du pouvoir aveugle d’une monarchie absolue, presque un vestige historique du Pape-roi», estime-t-il, lui reprochant d’avoir pris cette décision après la lecture d’un article sur le cardinal sarde publié dans l’hebdomadaire italien L’Espresso.
Le cardinal Müller affirme en outre être peu favorable à l’organisation de ce type de procès civils au Vatican, considérant qu’il n’en a pas les moyens et qu’il serait sage de les confier à l’Italie. Tout en espérant que justice soit faite dans ce procès, le haut prélat regrette qu’il projette l’image d’un Vatican où habiteraient seulement « des fonctionnaires corrompus jusqu’à la moelle ».
Le cardinal Müller rapporte de plus le cas d’un cardinal – Oscar Cantoni, selon un blog vaticaniste – qui serait intervenu auprès de François pour qu’il se prononce en faveur d’un prêtre proche du mouvement Communion et Libération, Don Mauro Inzoli, qui avait été renvoyé à l’état laïc. Le pontife aurait été convaincu par le cardinal et aurait alors diminué la peine de ce prêtre, pourtant reconnu coupable de crimes pédophiles par la justice vaticane.
Il signale aussi le cas de Mgr Zanchetta «controversé car il jouissait d’un statut privilégié en tant qu’ami du pape». Ce dernier, condamné pour abus contre des séminaristes dans son pays, avait été employé pendant plusieurs années par le pape au sein de la banque du Vatican. Plus largement, le cardinal allemand dénonce un traitement de faveur accordé aux prêtres italiens condamnés pour abus. Ceux-ci, affirme-t-il, bénéficient de l’intercession «d’amis influents» à Sainte-Marthe que n’ont pas les «clercs de nationalité polonaise, américaine ou étrangère» qui sont condamnés par la justice de l’Église.
Échec de la réforme de la Curie
L’ancien préfet se montre très critique vis-à-vis de la nouvelle Constitution apostolique Praedicate Evangelium, pour lui «privé d’une cohérente vision ecclésiologique». Il attribue ce défaut à une «faible présence de théologiens» aux côtés du pontife.
La réforme du pape réduirait selon lui la Curie romaine «à une corporation qui œuvre pour donner assistance aux ‘clients’, les conférences épiscopales». Il souligne aussi le paradoxe de la «décentralisation» annoncée, considérant qu’au contraire «les mailles de la centralisation ont été renforcées».
La Curie romaine, affirme-t-il, devrait avoir «comme mur porteur le collège des cardinaux» comme cela était prévu dans la Constitution conciliaire Lumen Gentium. Il note cependant que le pontife n’a pas convoqué les cardinaux en consistoire «pendant sept ans», et que quand cela est finalement arrivé – «trop tard», selon lui – en août 2022, les questions sensibles n’ont pas pu être évoquées.
Il attribue le «défaut de fabrication» de cette réforme au «sentiment anti-romain» du conclave qui a élu le pape François en 2013. La réforme, affirme-t-il, aurait été demandée par les «cardinaux latino-américains» qui projettent «de construire une Église à leur image». Il déplore aussi la conception erronée du pouvoir pontifical que défend le cardinal Gianfranco Ghirlanda, théologien jésuite qui a été le grand artisan de la Constitution, dénonçant une vision de la papauté trop autoritaire.
Déni du fondement pétrinien de la papauté
Dans le même temps, il note que l’Annuaire pontifical inscrit désormais «Vicaire du Christ et Successeur de Pierre» comme «des titres historiques» (et donc plus véritablement effectifs) du pape, un signe pour lui d’«une forme latente de déni du fondement pétrinien de la papauté».
«Nous avons un dicastère pour l’Évangélisation précisément pour voir grand, mais nous finissons toujours par réduire l’évangélisation de l’Église à un dicastère», regrette-t-il encore. Il s’alarme de l’absence de réaction à la déchristianisation en Europe, considérant que le «nihilisme rampant» qui frappe le Vieux Continent met aujourd’hui en danger sa survie.
Le cardinal Müller se moque enfin du choix de renommer toutes les congrégations ‘dicastères’, expliquant que paradoxalement, l’équivalent grec du mot congrégation est le terme ‘synode’ quand le terme ‘dicastère’ est plus technique, se rapportant aux ministères de l’Empire byzantin. Plus largement, il déplore une Curie où «les contrôles extérieurs, les audits» prennent le dessus sur l’aspect spirituel.
Le cardinal ne s’oppose cependant pas à toute réforme. Il envisage même la nomination de laïcs et de femmes à des postes importants à la Curie. Il cite notamment ceux de secrétaire d’État, de substitut, de président du Gouvernorat de la Cité du Vatican ou encore de nonces.
Proximité critique sur le magistère
Le magistère du pape François est parfois critiqué de façon plus nuancée: le document sur la Fraternité humaine a pour lui une «bonne intention» mais lui semble trop «élitiste», ce qui lui fait douter qu’il puisse «pénétrer la masse des fidèles musulmans». Il souligne la pertinence de Laudato si’ mais invite à défendre autant la vie humaine de son commencement à sa fin que la nature.
Sur le plan économique et social, le cardinal, qui rappelle sa proximité avec la théologie de la Libération de son «cher ami» Gustavo Gutiérez, déplore les conséquences d’un «super-capitalisme» et défend une taxation supplémentaire des plus riches, citant par exemple Jeff Bezos.
Il déplore aussi la tentation anti-démocratique qui anime les plus fortunés, les accusant d’encourager un «Big Reset» – grande réinitialisation – pour contrôler encore plus les masses, en particulier depuis la crise pandémique. Contrairement à François, il se dit opposé à l’idée d’un salaire universel, mais justifie la position du pape par les situations d’extrême pauvreté qui existent en Amérique latine.
Craintes concernant la synodalité
Le théologien considère que le terme synode promu par le pontife est devenu «un terme passe-partout». Il voit dans son emploi le signe qu’une «démocratisation, une protestantisation de facto» serait «en cours» dans l’Église catholique. Il critique en particulier les propositions «intenables théologiquement» du chemin synodal allemand ouvert en 2019, face auquel, selon lui, le Saint-Siège s’est montré complaisant.
En Allemagne, estime-t-il, l’Église est face à une situation «bien pire qu’un schisme» parce que l’Église locale se sépare volontairement de Rome en abandonnant les fondements du christianisme. «Il s’agit donc d’apostasie», assure-t-il, s’en prenant en particulier à la promotion de l’intercommunion – avec les autres confessions chrétiennes – qui «change le sens de l’eucharistie». «Le risque est la fin du christianisme en Allemagne», affirme-t-il.
Le cardinal Müller déplore l’ambiguïté du pape François sur la question de l’homosexualité ou encore son «silence substantiel» sur celle de l’indissolubilité du mariage. Il regrette aussi des contradictions sur l’avortement, notamment quand le pape a reconnu à Joe Biden le droit de communier.
Querelle inutile sur la liturgie
Le cardinal allemand déplore les «effets négatifs» de Traditionis custodes, motu proprio par lequel le pape François est revenu en 2021 sur la libéralisation de la messe tridentine effectuée par Benoît XVI. Pour lui, derrière cette décision se cachent des membres de l’université pontificale bénédictine Saint Anselme à Rome, «plus idéologues que théologiens», qui ont «manipulé» le pape.
Considérant cette décision non seulement «injuste» mais «source de tensions inutiles», il la compare aux divisions des théologiens qui, pendant le siège de Constantinople, se perdaient en «des disquisitions relatives à la couleur des yeux de la Madone». Pour lui, le problème principal reste la défense du sacrement de l’Eucharistie, qu’il dit de moins en moins vécu ou compris par les chrétiens. Il estime notamment que les très nombreuses personnes qui se pressent chaque dimanche place Saint-Pierre pour écouter le pape lors de l’Angélus «ne sont pas allées à la messe» dans la plupart des cas.
Concernant la question de l’ordination sacerdotales des femmes, le cardinal Müller s’y dit opposé, affirmant qu’il n’y a pas lieu d’en parler. En revanche, il souligne avoir écrit plusieurs livres sur la possibilité d’un diaconat féminin et se dit ouvert à la discussion sur ce point.
Différends sur la diplomatie, en particulier sur la Chine
Le cardinal allemand se dit particulièrement inquiet du danger que fait peser la Chine dans la société actuelle, comparant Xi Jinping à Benito Mussolini, Adolf Hitler et Staline. Pour lui, les difficultés rencontrées par la diplomatie du pape François sont d’ailleurs similaires à celles affrontées par Pie XII face aux Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
«Avec le diable, on ne peut pas faire de pacte», estime-t-il à propos de l’accord pastoral signé en 2018 par le Saint-Siège et Pékin sur la nomination des évêques. Le Vatican a facilité selon lui le travail de la Chine, qui veut que les prêtres chinois deviennent des vecteurs de sa propagande. Il affirme qu’il a consulté «une lettre envoyée par le cardinal secrétaire d’État, Pietro Parolin, autorisant les prêtres chinois à signer une charte imposant [des] cours d’endoctrinement».
«L’Église catholique chinoise ne doit pas devenir une sorte d’enfant de chœur de l’État», affirme le haut prélat, en référence à la critique similaire émise par François à l’égard du patriarche Cyrille à qui il reprochait de bénir la guerre de Vladimir Poutine. Il souligne les dangers qui pèsent sur les catholiques chinois: «qui résiste, comme la minorité musulmane des Ouïgoures, est puni par la prison ou les camps de rééducations».
Pas de compromis avec les régimes illibéraux
L’ancien évêque de Ratisbonne dénonce enfin le traitement réservé par le Saint-Siège et le pape au cardinal Zen, grand opposant à Pékin. Il déplore en particulier que le Vatican n’ait pas pris de position claire pour le défendre lors de son arrestation en mai dernier, et critique durement le silence du Saint-Siège concernant Taïwan et Hong Kong. «Avec les régimes illibéraux, l’Église ne doit pas faire de compromis», insiste-t-il.
Concernant l’Ukraine, il considère que les crimes commis par Vladimir Poutine sont plus graves que ceux de «figures comme Hitler et Staline» parce qu’il est chrétien et qu’eux étaient athées. Il déplore les atermoiements diplomatiques entourant le positionnement du Vatican sur la guerre, expliquant que la Doctrine sociale de l’Église est très claire sur ce point. Tout en expliquant qu’une guerre ne peut être juste, mais seulement «tolérable», il critique enfin durement le pacifisme, considérant qu’une telle posture revient «à se soumettre au président Poutine».
Les grossières erreurs de la CIASE
Interrogé sur la crise des abus, le cardinal met enfin en garde contre les «grossières erreurs» commises par la CIASE en France, mettant en cause la méthode employée qui a abouti à un «nombre de victimes anormal, exagéré, manifestement gonflé». Il se dit aussi défavorable aux commissions d’enquête mises en place par les gouvernements, qui lui semblent avoir pour «seul but de paralyser l’Église et non celui d’analyser un phénomène aberrant à écraser».
Le cardinal Müller affirme enfin que le rapport de l’archidiocèse de Munich sur les abus de janvier 2022 a été «un instrument de propagande pour affaiblir la figure du pape émérite en Allemagne» où il représentait un frein au chemin synodal allemand. Le pontife désapprouve par ailleurs clairement le choix du défunt pape de renoncer en 2013, comme il l’avait déjà signifié dans une conférence récemment. Pour lui, l’existence d’un pape émérite a créé de la confusion et divisé l’Église catholique en deux camps.
Le prochain pape doit «ramener l’Église à son essence»
Clairement opposé à toute démission de François, le cardinal allemand considère que certains encouragent le pape actuel à démissionner «pour mieux piloter le prochain conclave et identifier, qui sait, un jeune candidat proche des réformes qui ont été engagées entre-temps».
Il s’en prend aux «tentatives de nombreux lobbies» qui visent à influencer les votes, citant la Communauté de Sant’Egidio, les jésuites, les salésiens ou encore les cardinaux africains. Agir ainsi, affirme-t-il, est «ontologiquement interdit».
«Le prochain conclave devra nécessairement ramener l’Église à son essence», assure-t-il. Le successeur de François, considère-t-il, devra notamment s’occuper du fait qu’il y ait «de plus en plus d’évêques dans le monde qui agissent comme s’ils avaient oublié d’être des pasteurs intéressés par la vie éternelle et la défense des principes moraux».
Selon le cardinal Müller, le futur pontife devra aussi défendre les «valeurs non-négociables» de l’Église sur la sexualité ainsi qu’affronter les risques que comporte l’apparition d’une idéologie «post-humaine». Il se dit particulièrement préoccupé par le courant transhumaniste, par exemple celui colporté par des intellectuels athées tel que Yuval Noah Harari. (cath.ch/imedia/cd/bh)