Le cardinal Willem Jacobus Eijk, archevêque d'Utrecht aux Pays-Bas | Youtube
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Le cardinal Eijk demande au pape de faire la clarté sur la question de l’intercommunion

Dans une tribune publiée par le National Catholic Register le 7 mai 2018, le cardinal Willem Jacobus Eijk, archevêque d’Utrecht aux Pays-Bas, affirme que la doctrine de l’Eglise sur l’intercommunion est «parfaitement claire» pour répondre aux évêques allemands, et en appelle au pape.

Le 3 mai dernier, Mgr Luis Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait demandé aux évêques allemands réunis à Rome d’aboutir à un «résultat si possible unanime» sur la question de l’intercommunion dans les couples mixtes catholique-protestant, selon un communiqué du Saint-Siège.

Mais dans sa tribune, le cardinal Eijk a a estimé «complètement incompréhensible» la réponse du Vatican au sujet de cette controverse. Car selon le prélat néerlandais, la doctrine de l’Eglise sur l’administration des sacrements aux protestants est «parfaitement claire».

Citant le droit canon, l’archevêque d’Utrecht, ancien président de la conférence des évêques des Pays-Bas, rappelle que dans le catéchisme de l’Eglise, l’intercommunion est possible, «en principe», avec les orthodoxes. Avec les protestants en revanche, la foi en l’eucharistie et le sacerdoce n’est pas la même. L’intercommunion n’est donc autorisée que dans des cas d’urgence, comme un danger de mort.

L’unité de l’Eglise en question

Cette question divise la Conférence épiscopale allemande. En février dernier, les évêques allemands ont approuvé aux trois-quarts un texte visant à favoriser la communion eucharistique pour le conjoint protestant d’un couple mixte. Mais sept évêques – dont le cardinal Rainer Woelki, archevêque de Cologne – s’y sont opposés, en appelant au Saint-Siège pour clarifier la question.

Selon le cardinal Eijk, il est «inacceptable» de permettre l’intercommunion, au seul motif que la personne «est baptisée et en paix avec sa conscience». Car cela menace pour lui «l’unité de l’Eglise».

Dans le projet de la Conférence épiscopale allemande, l’intercommunion serait permise dans certains cas. Notamment après un examen de conscience avec un prêtre ou un responsable pastoral, avoir affirmé la foi de l’Eglise catholique, vouloir mettre fin à une «détresse spirituelle sérieuse», et avoir le désir de l’eucharistie. (cath.ch/imedia/ap/mp)

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8 mai 2018 | 12:40
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 1  min.
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