Le calendrier de l’»Avent autrement» fête ses 10 ans d'existence
Le calendrier de l’»Avent autrement» fête ses dix ans. Imaginé en réaction aux calendriers de l’avent consuméristes, ses initiateurs, une équipe du service de la catéchèse de l’Eglise catholique de Vaud, invitent ce dimanche 1er décembre chacune et chacun à marquer le coup à la cathédrale de Lausanne.
Animations créatives, dès 14h, spectacle pour tous dès 16h avec «Rendez-vous sous l’étoile», par la troupe A fleur de ciel, les festivités se termineront dès 17h par une célébration œcuménique de l’Avent, suivi d’une collation. Un programme conçu pour vivre cette période de l’Avent «autrement, en famille, avec Dieu», selon Stéphanie Bernasconi-Monnat, responsable du centre œcuménique de pastorale spécialisée de l’Eglise catholique dans le canton de Fribourg, à l’origine du projet avec deux de ses collègues.
«Face à la pression des calendriers de l’avent publicitaires, qui offrent des chocolats ou des jouets, nous avions décidé de réagir», expliquait-t-elle alors. «Aujourd’hui, il s’agit plus d’offrir quelque chose de différent et de créer du lien avec soi, avec Dieu et les autres. Les bricolages que nous proposons permettent justement de faire ce lien. On peut les offrir», ajoute Annick Raya-Barblan, formatrice au service de catéchèse du canton de Vaud.
Les trois collaboratrices, qui destinaient à l’origine ce calendrier aux jeunes et aux familles, ont dû revoir leur stratégie: «Avec le succès, explique Stéphanie Bernasconi-Monnat, nous avons dû élargir l’offre à un public intergénérationnel». Le calendrier, qui présente sa première fenêtre le 1er décembre, permet d’ouvrir une fenêtre virtuelle sur une vignette quotidienne, un verset biblique accompagné d’un commentaire et une prière. L’internaute trouvera également une activité adaptée à chaque tranche d’âge alternant contes, bricolages, recettes, humour et des jeux.
Une équipe œcuménique
L’équipe est œcuménique depuis la deuxième édition. «Nous nous enrichissons mutuellement au sein de l’équipe», ajoute Annick Raya-Barblan. Sept personnes s’activent tout au long de l’année pour concocter ce calendrier. Outre des collaboratrices du service de catéchèse de l’Eglise catholique du canton de Vaud, Laurence Bohnenblust-Pidoux, une pasteure, responsable enfance et famille de l’Eglise réformée vaudoise (ERV), a rejoint le trio d’origine en 2014. Nicolas Friedli, théologien, responsable des réseaux sociaux pour l’Eglise réformée évangélique du canton de Neuchâtel, apporte ses compétences de webmaster depuis 2014. Plusieurs bénévoles ont également collaboré au fil du temps à la préparation du calendrier.
Le monde entier à la fenêtre
«Le site web existe depuis cinq ans. Jusque-là, nous envoyions chaque fenêtre par mail. Avec le succès, nous avons créé le site. Nous avons des visiteurs du Mexique, du Canada, de la Nouvelles Zélande, du Cameroun, etc.», se réjouit Stéphanie Bernasconi-Monnat. «Beaucoup d’expatriés se trouvent parmi nos visiteurs. C’est un moyen de garder le contact avec la Suisse».
Auparavant diffusé sous forme d’abonnement via des e-mails, ce service ne va toutefois pas s’arrêter: «Actuellement, nous comptons à ce jour environ 2000 abonnés», détaille Stéphanie Bernasconi, qui expriment un réel plaisir à découvrir la fenêtre du jour. «Pour rien au monde, ils ne manqueraient un mail qu’ils attendent avec impatience», ajoute-t-elle. Certains internautes viennent aussi sur le site sans être abonnés.
En 2018, l’équipe a observé des connexions depuis tous les continents et 40’000 pages ont été vues. Un succès que n’avait pas imaginé l’équipe œcuménique: «Le calendrier s’exporte très bien, et tous les pays francophones occidentaux sont représentés», indique Stéphanie Bernasconi, qui cite aussi des pays africains, et même l’Ile Maurice. Cette année, une rubrique quotidienne donne un espace où les internautes peuvent évoquer un lieu où ils se ressourcent. Cela crée également du lien.
La fréquentation internationale augmente chaque année. Elle compte aussi des Suisses expatriés qui ne peuvent pas rentrer au pays pour les fêtes, et pour qui le calendrier est un bon moyen de garder un lien avec leur patrie. «C’est d’autant plus vrai pour ceux qui vivent dans des pays à minorité chrétienne, où il est difficile de pratiquer sa foi», observe-t-elle. (cath.ch/cp)