Le 3 juillet, le pape célébrera une messe avec les Congolais

«Nous apporterons Kinshasa à Saint-Pierre», a assuré le pape François. Il a annoncé ainsi aux Missionnaires d’Afrique, ce 13 juin 2022, qu’il célébrerait une messe avec la communauté congolaise de Rome, le 3 juillet. À cette date, le pape devait célébrer la messe dominicale dans la capitale de la République démocratique du Congo, selon le programme établi avant que son voyage en Afrique ne soit reporté en raison de son genou souffrant.

«Malheureusement, avec un grand regret, a déclaré le pontife devant les Pères blancs qu’il recevait à l’occasion de leur Chapitre général, j’ai dû reporter le voyage au Congo RDC et au Soudan du Sud. En effet, à mon âge il n’est pas si facile de partir si simplement en mission!». Mais le pape s’est dit «confiant» de pouvoir visiter ces peuples, qu’il porte «dans le cœur».

Il a alors annoncé qu’il célébrerait une messe avec la communauté congolaise de Rome: «Le 3 juillet, le jour où j’aurais dû célébrer à Kinshasa, nous apporterons Kinshasa à Saint-Pierre. Et là nous célébrerons avec tous les Congolais de Rome qui sont nombreux.»

Le 1er décembre 2019, le pontife argentin avait déjà présidé une messe avec quelque 1’500 Congolais dans la basilique vaticane. Cette célébration avait eu lieu dans le rite zaïrois, adaptation congolaise du rite liturgique romain approuvée en 1988. Un rite qui intéresse le pape: cette liturgie «suggère une voie prometteuse également pour l’élaboration éventuelle d’un rite amazonien», avait-il écrit dans la préface d’un livre.

L’apôtre n’est pas un «magicien de l’informatique»

Dans son discours devant les Pères blancs, l’évêque de Rome a souhaité qu’ils sachent «dire merci à Dieu et aux frères». Et d’avertir: «Celui qui ne sait pas remercier Dieu pour les dons qu’Il a semés le long du chemin – bien que fatiguant et parfois douloureux – n’a pas un esprit d’espérance, ouvert aux surprises de Dieu et confiant dans sa providence.»

«Soyez des apôtres, rien que des apôtres!», leur a demandé le pontife en citant leur fondateur, le cardinal Charles Lavigerie. Mission qui n’est pas du prosélytisme, a-t-il martelé: «Si l’un de vous fait du prosélytisme, s’il vous plaît, qu’il s’arrête, se convertisse et puis continue». L’apôtre n’est pas non plus «un manager», «un conférencier érudit», ni «un magicien de l’informatique», c’est un témoin, a poursuivi le pape.

À ces missionnaires présents dans des pays de première évangélisation ou à majorité musulmane, le pape a donné l’exemple du saint français Charles de Foucauld, canonisé le 15 mai dernier, les appelant à revenir à ce «noyau essentiel» de prière et fraternité.

Les Pères blancs sont actuellement 1’115 de 35 nationalités dans le monde, dont près de 600 en Afrique. Le Chapitre général de la congrégation, qui a débuté à Rome le 16 mai pour cinq semaines, doit élire un nouveau Conseil général. (cath.ch/imedia/ak/rz)