Lausanne: la fresque de la basilique sera restaurée dès février
La fresque du peintre Gino Severini, qui orne l’abside de la basilique Notre-Dame de Lausanne, sera rafraîchie dès février 2021. Une étude scientifique menée sur la peinture a confirmé la nécessité des travaux.
En été 2020, une équipe d’experts scientifiques a été mobilisée pour observer, sous toutes ses coutures, la monumentale œuvre peinte en 1934 par Gino Severini dans l’abside de la basilique Notre-Dame, dans le quartier lausannois du Valentin. Les résultats sont sans appel: la peinture murale doit être urgemment rafraîchie, rapporte dans un communiqué la Fondation d’Olcah, en charge de la recherche de fonds pour la rénovation intérieure de l’édifice. Cette démarche a bénéficié de l’expertise des chercheurs de la Scuola Universitaria Professionale della Svizzera Italiana (SUPSI) pour évaluer l’état de conservation de la peinture de Severini.
Fonds encore recherchés
Les travaux débuteront en février 2021, malgré la difficulté de réunir – en ces temps troublés – les fonds nécessaires à cette entreprise, précise le texte. Il resterait encore 1’147 000 francs à récolter d’ici fin 2020 pour permettre le lancement du chantier de rénovation. Le Conseil de paroisse, maître de l’ouvrage, a pris la décision de commencer quoi qu’il en soit les travaux en février 2021, en redimensionnant si nécessaire le projet. Découpé en quatre étapes, le chantier, partagé avec le public, permettra de suivre la progression de la restauration intérieure et de récolter de nouveaux fonds. (cath.ch/com/rz)
La fresque du Valentin, réalisée par le peintre italien Gino Severini en 1934, est considérée comme un chef d’œuvre de l’art sacré. Liée au Groupe de Saint-Luc pour le renouveau des arts sacrés en Suisse romande, elle représente un cycle marial résolument moderne. L’artiste y a allié tradition et modernité dans une époque de changements dans la décoration des édifices religieux. Il s’agit d’un syncrétisme de l’iconographie traditionnelle et des courants avant-gardistes- dont les mouvements futuriste et cubiste. L’équipe de chercheurs a déjà pu déterminer que Gino Severini a perfectionné son art, par rapport aux quatre autres peintures murales réalisées dans des églises suisses, notamment à Semsales et à La Roche, dans le canton de Fribourg. RZ