L’audience du pape au président d’Alitalia cache-t-elle quelque chose?
Le pape François a reçu le président de la compagnie aérienne Alitalia Luca Cordero di Montezemolo, le 23 mai 2016 au Vatican. Une audience qui survient alors que, selon la presse italienne, le récent voyage du secrétaire d’Etat du Saint-Siège à Vilnius, la capitale de la Lituanie, en vol low cost aurait agacé la compagnie italienne qui accompagne traditionnellement les papes et les autorités vaticanes à l’international.
Début mai, la descente du cardinal Pietro Parolin d’un avion de la compagnie irlandaise Ryanair n’est pas passée inaperçue, même si au Vatican on explique avoir simplement voulu acheter le billet le plus économique. La compagnie irlandaise est aussi la seule à assurer un vol direct entre Rome et Vilnius.
Concurrence entre Ryanair et Alitalia?
L’image inhabituelle du ›numéro 2’ du Saint-Siège descendant d’un vol low cost apparue sur Twitter a cependant représenté une publicité inattendue pour la compagnie Ryanair qui aurait par la suite proposé ses services au petit Etat pour le voyage du pape en Pologne en juillet, à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). Mais le 19 mai, c’est à Alitalia que L’Osservatore Romano a réservé une pleine page de publicité.
Depuis le voyage de Paul VI en Terre Sainte en 1964, premier déplacement international d’un pape à l’époque contemporaine, la compagnie porte-drapeau de l’Italie a assuré les déplacements des pontifes. A l’occasion de la canonisation de Jean XXIII et Jean Paul II, en avril 2014, Alitalia avait d’ailleurs organisé une exposition retraçant 50 années de vols pontificaux «sur tous les continents du monde». (cath.ch-apic/imedia/ak/rz)