L’archevêque de Lagos appelle à la mobilisation contre les viols
Mgr Alfred Adewale Martins, évêque de Lagos, ancienne capitale fédérale du Nigeria, une mégalopole de 7,9 millions d’habitants dont 3,2 millions de catholiques, s’est déclaré»gravement préoccupé» par l’augmentation des viols. Entre janvier et mai 2020, la police de Lagos a enregistré par moins de 717 cas de viols. Un chiffre probablement bien en deçà de la réalité.
L’inspecteur général de la police de Lagos, Muhammed Adamu, a indiqué que ses services ont enregistré 717 cas de viols entre janvier et mai 2020. Ces chiffres sont en deçà de la réalité, car la plupart des viols ne sont pas signalés en raison de la crainte de stigmatisation des victimes, ou du manque d’enquêtes, estiment le ONG locales.
Selon les organisations internationales de défense des droits de la femme et de l’enfant, après l’Inde, le Nigeria est le deuxième pays le plus dangereux au monde pour les femmes de tout âge. Un rapport de 2016 de l’UNICEF sur la»Violence contre les enfants au Nigéria», a relevé que quatre filles sur 10 et un garçon sur 10 subissent des violences sexuelles entre 6 et 11 ans, et avant qu’ils ne deviennent adultes.
Dans une déclaration publiée le 8 juillet 2020 par la Conférence épiscopale du Nigeria Mgr Martins a exhorté les familles, les religieux, l’Etat et la société civile à se mobiliser contre le fléau du viol.»C’est une violation flagrante et répréhensible de la sacralité du corps de la victime, et un affront de Dieu qui créé les victimes, ainsi que toute autre personne à son image et à sa ressemblance», a-t-il ajouté. (cath.ch/ibc/mp)