L'année Amoris laetitia doit rejoindre les familles du monde entier

L’objectif de l’année est «la dissémination dans l’Église de l’esprit de famille», a déclaré le cardinal Kevin Farrell. Le préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, s’exprimait lors d’un séminaire en ligne à l’occasion du coup d’envoi de l’année Amoris laetitia, le 19 mars 2021.

À l’occasion du lancement de l’année spéciale sur la famille, un séminaire intitulé «Notre amour au quotidien» était organisé par différents organes du Vatican à l’Institut pontifical Jean Paul II. Le cardinal Farrell a introduit cette rencontre à laquelle ont participé bon nombre de spécialistes de la pastorale familiale.

Ne pas désigner «d’idéaux inatteignables»

Cette année doit permettre de poursuivre le «voyage» déjà long qui a mené à la rédaction, cinq ans auparavant, de l’exhortation apostolique par le pape François, a déclaré le chef de dicastère. Elle est selon lui une «invitation à agir pour faire que les réflexions et indications proposées dans Amoris laetitia portent des fruits». Il a émis le souhait que cette festivité atteigne «les familles et Églises du monde entier».

Le souci pastoral pour la famille recouvre un «domaine très large», a reconnu le prélat irlando-américain. Il a insisté sur le fait que «la famille chrétienne implique et se réfère toujours à l’anthropologie chrétienne que nous ne devons jamais perdre de vue». Cependant, le but n’est pas de désigner des «idéaux inatteignables». Au contraire, l’objectif de cette année «est la dissémination dans l’Église de l’esprit de famille».

Les petits gestes tissent la trame de l’amour entre conjoints

«Faire cheminer la famille veut dire faire cheminer l’Église», a pour sa part insisté le cardinal Angelo De Donatis, vicaire du pape François. «Cette année est l’occasion de mettre en œuvre toutes les forces possibles pour le développement de la pastorale familiale». Le prélat italien a notamment mis en lumière l’une des «contradictions» de notre époque montrant l’importance de la famille traditionnelle: alors qu’on cherche à l’éliminer, beaucoup la regardent avec nostalgie.

Très investis dans la pastorale de la famille, Giuseppina De Simone et Franco Milano, mariés, ont livré un témoignage sur la beauté de l’amour quotidien. Prendre soin de sa famille «suppose de comprendre que la réalité ne correspond pas tout le temps à nos désirs» et implique de laisser Dieu agir dans nos faiblesses, ont-ils appuyé. Les petits gestes tissent la trame de l’amour entre conjoints, ont-il souligné. Car contrairement à l’amour de Dieu, l’amour entre conjoints n’est poussé par aucun «automatisme». (cath.ch/imedia/cg/cd/rz)