Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'Etat du Saint-Siège. | © Flickr Catholic Church of England and Wales CC BY-NC-SA 2.0)
Vatican

L’aide humanitaire ne peut être un moyen de chantage, avertit le cardinal Parolin

«L’assistance humanitaire ne doit jamais être utilisée comme un moyen de chantage ou un instrument de pression politique, économique ou idéologique». C’est le ferme rappel du cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, intervenant à plusieurs reprises au cours du Sommet humanitaire mondial organisé par l’ONU à Istanbul (Turquie) les 23 et 24 mai 2016. Le représentant du Saint-Siège a aussi appelé à mettre un terme aux actes de génocide.

«Nous ne pouvons pas rester silencieux face aux crimes indicibles» commis au nom d’une religion, a notamment déclaré le cardinal Parolin lors du sommet qui réunissait quelque 6000 représentants d’ONG du monde entier. Souhaitant la protection des chrétiens et des autres minorités religieuses, le ›numéro 2’ du Saint-Siège a appelé depuis la Turquie à prévenir et mettre un terme aux actes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

«L’assistance humanitaire ne doit jamais être utilisée comme un moyen de chantage ou un instrument de pression politique, économique ou idéologique, a également assuré le haut prélat, laissant les vies humaines en équilibre entre vie et mort». «La prévention des conflits est possible. Ce n’est pas un rêve ou une illusion», a-t-il martelé, à condition de prendre des décisions prophétiques, fondées sur la dignité de la personne humaine.

Condamnant toute violence commise sur des femmes, en particulier le viol utilisé come tactique de guerre ou de terreur, le cardinal Parolin a plaidé pour la prévention des crimes, la poursuite des criminels et l’accès des victimes à l’assistance. Tout en rappelant qu’il n’y a pas de droit à l’avortement selon la loi internationale humanitaire et que l’assistance aux femmes abusées ne doit pas ajouter de la violence pour la victime traumatisée et l’enfant innocent à naître.

Le sommet onusien d’Istanbul a su mettre l’humanité à la première place  au-delà des différences, des oppositions politiques, pour donner une réponse humaine et solidaire aux nécessités de tant d’hommes et de femmes qui souffrent, a estimé le cardinal Pietro Parolin sur Radio Vatican à l’issue des travaux. Et le haut prélat de souhaiter que l’événement se traduise en initiatives bien précises. (cath.ch-apic/imedia/mp)

Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'Etat du Saint-Siège. | © Flickr Catholic Church of England and Wales CC BY-NC-SA 2.0)
24 mai 2016 | 17:17
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 1  min.
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