La vie consacrée, «un rappel contre la médiocrité»
Si elle conserve un regard qui voit présent Jésus dans le monde, la vie consacrée devient alors un rappel pour tous contre la médiocrité, a estimé le pape au cours de la messe de la Chandeleur, le 2 février 2019. Cette messe célèbre la fête de la Présentation de Jésus au Temple.
Pour les consacrés, la rencontre avec Jésus demeure la source de leur vocation, a souligné le pape lors de la messe qu’il a célébrée à la basilique Saint-Pierre. Afin que le Christ ne reste pas qu’un beau souvenir du passé, il faut faire mémoire des rencontres décisives de sa vie de consacré, et raviver le premier amour. En effet, cette décision de Le rencontrer n’a pas été prise une fois pour toute, mais doit demeurer un choix quotidien.
En ravivant cette rencontre fondatrice, la vie consacrée se comprend alors comme un regard qui voit présent Jésus dans le monde, une voix qui dit: seul Dieu compte, le reste passe, tel Syméon percevant en Dieu le sens de sa vie.
Ainsi comprise, la vocation de consacré devient alors pour le monde un «rappel contre la médiocrité», contre les baisses de profondeur spirituelles, et encore contre la tentation de jouer au rabais avec Dieu, a expliqué le chef de l’Eglise.
Une fête chrétienne au 5e siècle
A l’occasion de cette journée dédiée à la vie consacrée, le pape a commencé par guider la traditionnelle procession aux flambeaux dans la basilique plongée dans la pénombre. L’éclairage provenait quasi uniquement des cierges des fidèles, principalement des religieux et religieuses.
La fête de la Présentation de Jésus au temple, 40 jours après Noël, était autrefois appelée fête de la Purification de la Vierge, ou Chandeleur. A l’origine, une tradition païenne de purification de la terre avant les semailles. Remplacée par une fête chrétienne au 5e siècle, elle s’accompagne d’une procession aux flambeaux, ou chandelles, d’où son nom. (cath.ch/imedia/cg/bh)