Karékine II, catholicos de tous les Arméniens, a été reçu par le pape François (Photo:Gobierno de la Ciudad des Buenos Aires/Flickr/CC BY 2.0)
Vatican

La statue de Grégoire de Narek, symbole des bonnes relations entre le Saint-Siège et l'Arménie

Le pape François et le président arménien Serzh Sargsian espèrent que la statue de saint Grégoire de Narek, inaugurée le 5 avril 2018 au Vatican, soit le symbole de leurs «bonnes relations», informe le Saint-Siège. Le pontife a reçu le même jour le chef d’Etat arménien, puis Karekine II, catholicos de tous les Arméniens, et Aram Ier, catholicos de Cilicie en audience au Vatican. Les quatre hommes ont ensuite inauguré une statue de saint Grégoire de Narek dans les jardins du Vatican.

La cérémonie d’inauguration s’est déroulée au pied de la nouvelle statue de saint Grégoire de Narek (v.945 – 1005) à quelques mètres du Palais du tribunal au Vatican. Le pape était entouré notamment du cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, de Karekine II, d’Aram Ier, ainsi que du cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales.

A côté du podium, le président arménien était assis quant à lui avec le cardinal Giuseppe Bertello, président du Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican.

En une douzaine de minutes, les prélats et le pape ont lu l’Evangile du jour puis ont assisté à la découverte de la statue. Ils ont enfin écouté une brève méditation de saint Grégoire de Narek. Saint de l’Eglise apostolique arménienne. Grégoire de Narek a été reconnu comme 36e docteur de l’Eglise par le pape François le 12 avril 2015.

Une journée arménienne

Au cours de la matinée, le président arménien Serzh Sargsian a été le premier reçu par le pontife pendant 35 minutes. Ensemble, ils ont souligné les bonnes relations existantes entre le Vatican et l’Arménie mais aussi entre l’Eglise arménienne et l’Eglise catholique, a communiqué le Saint-Siège. Ils ont exprimé le souhait que la statue inaugurée le même jour promeuve de telles relations.

Outre la situation des chrétiens dans les théâtres de guerre, les deux hommes ont évoqué la recherche d’une issue au conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Depuis 1988, les deux pays connaissent un différend territorial autour de la région du Haut-Karabagh. Bien qu’un cessez-le-feu ait été signé en 1994, des escarmouches meurtrières éclatent de manière régulière le long de la frontière.

Au terme de la rencontre, le pape a offert au président arménien une sculpture ancienne représentant le miracle du paralytique. Le chef d’Etat a remis quant à lui au pontife une miniature de l’église arménienne Sainte-Gayané bâtie au 7e siècle.

Le pontife a ensuite reçu successivement Karekine II et Aram Ier. «C’est une journée arménienne!», s’est exclamé le pape en présence du catholicos de Cilicie. Il leur a fait don d’une croix en pierre ornée d’images de la chapelle Sixtine. Les deux prélats lui ont offert respectivement un livre sur le monastère de Narek – détruit par les Ottomans en 1915 et où saint Grégoire a passé sa vie – ainsi qu’une croix dorée de style arménien. (cath.ch/imedia/ah/rz)

Karékine II, catholicos de tous les Arméniens, a été reçu par le pape François
5 avril 2018 | 16:52
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 2  min.
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