«La situation n’est pas bonne pour les chrétiens»
Libye: Prêtre catholique agressé à Tripoli par des miliciens armés
Tripoli, 4 mars 2013 (Apic) «La situation n’est pas bonne pour les chrétiens tant à Tripoli qu’à Benghazi», estime «Fides». L’agence de presse vaticane rapporte lundi 4 mars 2013 qu’un prêtre catholique a été victime d’une agression à Tripoli de la part d’hommes appartenant à une milice armée samedi 2 mars. En Libye, les militants islamistes prennent de plus en plus les chrétiens pour cible.
A Benghazi, la semaine passée, un groupe d’hommes armés a attaqué une église, agressant deux prêtres de la communauté copte égyptienne. La nouvelle a été rendue publique par le Ministère des Affaires étrangères libyen, qui a condamné avec fermeté cet épisode de violence antichrétienne «contraire aux enseignements de notre foi islamique et à nos coutumes» ainsi qu’aux conventions internationales sur les droits de l’homme et les libertés fondamentales.
Le 3 mars, rapporte l’édition de lundi du quotidien anglophone libyen «Libya Herald», le Ministère libyen des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a appelé au respect des religions monothéistes.
Accusation de prosélytisme retirées
Par ailleurs, un groupe de 50 à 100 coptes a été arrêté dans le Souk Al-Jareed à Benghazi sous l’accusation de prosélytisme. Ils ont été accusés de développer des activités missionnaires parce qu’ils étaient en possession de bibles et de littérature chrétienne. Les coptes ont été rasés par leurs geôliers. Les Egyptiens arrêtés ont accusé la police de les avoir torturés parce qu’ils portaient une petite croix tatouée sur leur poignet. Il s’agit là d’une coutume que l’on rencontre chez tous les coptes égyptiens.
Grâce à l’intervention du Ministre des Affaires Etrangères égyptien et de l’Ambassade d’Egypte à Tripoli, le groupe a été expulsé en direction de l’Egypte et les accusations de prosélytisme ont été retirées.
Le 13 février, quatre personnes de différentes nationalités appartenant à une communauté protestante ont également été arrêtées sous l’accusation de «prosélytisme». «Libya Herald» rappelle que, le 30 décembre dernier, deux membres de l’Eglise copte avaient trouvé la mort à Misrata lorsque leur lieu de culte avait été l’objet d’un attentat à la bombe. Les auteurs de l’attaque terroriste n’ont pas encore été arrêtés, note le journal. (apic/fides/be)