Bâle: la 'Predigerkirche' rendue au culte après avoir servi de lazaret
‘Réquisitionnée’ comme centre de test pour les malades du coronavirus durant la pandémie, l’église des frères prêcheurs de Bâle (Predigerkirche) retrouvera sa fonction première de lieu de culte le 21 juin 2020. Une nouvelle qui réjouit Michael Bangert curé de la paroisse catholique chrétienne de Bâle.
Georges Scherrer, kath.ch / traduction adaptation Maurice Page
Voisine immédiate de l’hôpital universitaire de Bâle, l’ancienne église des dominicains avait mis à disposition une partie de ses espaces dès le 9 mars pour y installer un centre de test pour le covid 19. Pendant quatre mois, les chaises de la nef ont été remplacées par des installations médicales. Durant les jours de pointe de cette période, jusqu’à 500 personnes ont été testées pour le coronavirus. 10’000 tests ont été effectués, dont un dixième, étaient positifs, a indiqué l’hôpital universitaire de Bâle.
Construite au Moyen-Age, l’église des dominicains de Bâle a conservé son jubé séparant la nef de l’espace sacré du chœur. Seule la nef a été occupée par le service hospitalier. Le chœur a permis de stocker les chaises de la nef.
Le retour de l’église à son service sacré est une joie pour le curé Michael Bangert. Mais la situation du coronavirus a aussi rappelé l’importance du service du prochain, relève le prêtre catholique chrétien. Cette proximité se vérifie dans les deux sens. C’est en effet sur le site du couvent des dominicains, ordre mendiant du XIIIe siècle, qu’a été construit l’hôpital de Bâle. Aujourd’hui l’église n’est qu’à quelques mètres du service des urgences.
Le service des malades est une des vocations de l’Eglise
Pour l’Eglise, le service du prochain en particulier des malades est une exigence qu’elle a conservée depuis des siècles. En transformant provisoirement la nef des dominicains en centre hospitalier, elle n’a fait que répondre à cette vocation. Ainsi, après son service hospitalier, la ‘Predigerkirche’ n’a pas besoin d’être consacrée à nouveau. «L’engagement envers les malades est un sacrement suffisant», insiste Michael Bangert qui n’exclut absolument pas une nouvelle réquisition à l’avenir.
Une première messe a été dite dans le chœur dimanche dernier. Dès le 21 juin, une fois les installations médicales démontées et les chaises replacées, les services religieux reprendront normalement. (cath.ch/kath.ch/gs/mp)