Rome: Réunion au sommet sur les fuites de documents confidentiels

La phase d’instruction de Vatileaks prolongée d’une dizaine de jours

Rome, 27 juillet 2012 (Apic) Une réunion au sommet a rassemblé autour de Benoît XVI, le 26 juillet, la commission cardinalice chargée d’enquêter sur les fuites de documents confidentiels du Vatican. Le lendemain, le Saint-Siège a indiqué que la phase d’instruction pour délit de vol aggravé était prolongée et que la décision quant à un renvoi en jugement du majordome du pape, ou un non-lieu, ne devait pas intervenir avant le 6 ou le 7 août.

Dans un communiqué publié le 27 juillet, le Saint-Siège a ainsi indiqué que Benoît XVI avait rencontré la veille, dans sa résidence de Castel Gandolfo, la commission cardinalice chargée de faire toute la lumière dans cette affaire, ainsi que le juge d’instruction et le procureur de la justice Vaticane. Le pape a alors été informé des «conclusions» de la commission cardinalice et de «l’avancement de la procédure pénale» concernant son majordome, Paolo Gabriele, arrêté le 23 mai dernier. Benoît XVI, a encore indiqué le communiqué officiel, a invité la magistrature vaticane à «poursuivre son travail avec zèle».

En marge de ce communiqué, le Père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, a assuré que la décision à l’issue de cette phase d’instruction ne devrait pas intervenir avant le 6 ou le 7 août prochain.

Une fois cette phase close, les conclusions de la partie civile seront exposées dans le réquisitoire du promoteur de justice du Vatican (procureur), Nicola Picardi, quant à la responsabilité de Paolo Gabriele pour le délit de vol aggravé. La décision du renvoi en jugement ou du non-lieu sera alors prise par le juge d’instruction Piero Antonio Bonnet.

Large participation à cette réunion au sommet

Outre les trois cardinaux mandatés par le pape, la réunion au sommet a vu la participation du capucin Luigi Martignani, secrétaire de cette commission, dont le nom apparaît pour la première fois. De plus, étaient présents pour la première fois également Piero Antonio Bonnet, et Nicola Picardi. De façon assez exceptionnelle encore, cette réunion a vu la participation du substitut pour les Affaires générales de la Secrétairerie d’Etat, Mgr Angelo Becciu, du secrétaire particulier du pape, Mgr Georg Ganswein, du commandant de la Gendarmerie vaticane, Domenico Giani, et enfin de l’Américain Greg Burke, depuis peu consultant de la Secrétairerie d’Etat pour les questions de communication.

Le 21 juillet dernier, Piero Antonio Bonnet avait levé l’état d’arrestation de Paolo Gabriele et l’avait assigné à domicile, le tenant au respect de certaines indications concernant ses contacts et ses rapports avec d’autres personnes.

Selon la presse italienne, Paolo Gabriele aurait transmis, par le biais de l’un de ses deux avocats, une lettre à la commission cardinalice, adressée à Benoît XVI, dans laquelle il reconnaît ses erreurs et demande pardon. Si un procès avait lieu, le pape pourrait dès lors décider de gracier son ancien majordome, qui risque selon la loi de 1 à 6 ans de prison. (apic/imedia/ami/mm/bb)

27 juillet 2012 | 14:21
par webmaster@kath.ch
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