«La paix de Jésus n'est jamais une paix armée», prévient le pape
«L’agression armée de ces jours-ci, comme toute guerre, est un outrage à Dieu», a insisté le pape François lors de l’audience générale du 13 avril 2022. Alors que la guerre se poursuit en Ukraine, il a souligné que la paix donnée par Jésus ne suivait pas les «stratégies du monde».
À l’approche de la fête de Pâques qui célèbre la mort et la résurrection du Christ, le pape François a choisi de consacrer sa catéchèse à la «paix que Jésus nous donne» en mourant sur la croix. Il a ainsi mis en exergue le fait que la paix que tente d’offrir le monde n’est pas la paix que Dieu accorde.
Car le monde «croit pouvoir obtenir [la paix] par la force, la conquête et différentes formes d’imposition», a-t-il précisé. Cette paix mondaine n’est en réalité qu’un «intervalle entre les guerres» ou le «fruit d’un compromis».
S’appuyant sur le récit de la «Légende du grand inquisiteur» de l’écrivain russe Dostoïevski, le pontife de 85 ans a mis en garde contre un «piège» qui se répète dans l’histoire: la «tentation d’une fausse paix, basée sur le pouvoir, qui conduit ensuite à la haine et à la trahison de Dieu».
Le monde est de nouveau tombé dans ce piège. Et le pape d’expliquer, en effet, que «l’agression armée de ces jours-ci, comme toute guerre, est un outrage à Dieu, une trahison blasphématoire du Seigneur de Pâques».
Le pape a enfin prévenu que la paix de Jésus «n’est jamais une paix armée». Ou alors, s’est-il repris, «les armes de l’Évangile sont la prière, la tendresse, le pardon et l’amour gratuit pour le prochain».
Les Polonais célébreront Pâques avec les Ukrainiens
En marge de l’audience générale, le pape François s’est adressé aux Polonais pour leur dire qu’ils fêteraient cette année Pâques dans des conditions particulières, «avec de nombreux invités ukrainiens».
«Pâques est une fête de famille et vous, en leur ouvrant vos maisons, êtes devenus des membres de leur famille», leur a-t-il lancé. La Pologne a accueilli plus de 2,5 millions de réfugiés ukrainiens depuis l’invasion russe en Ukraine, le 24 février dernier. (cath.ch/imedia/hl/bh)