La Marche de Pâques a réuni 500 personnes contre le réarmement à Berne
Quelque 500 personnes se sont retrouvées à Berne, le 1er avril 2024, pour la traditionnelle Marche de Pâques organisée par des Églises et des associations qui s’engagent pour la paix. La manifestation était placée sous la devise «Démilitariser plutôt que réarmer».
Les manifestant sont partis de la périphérie de Berne, à Eichholz, ont longé l’Aar jusqu’à la vieille-ville et ont terminé leur marche sur la place de la cathédrale, devant la Collégiale de Berne, un des plus importants monuments de la capitale fédérale. Ils ont plaidé pour la démilitarisation plutôt que le réarmement.
«Cette période de conflits armés met particulièrement en lumière la pertinence des exigences en matière de démilitarisation et de désarmement», ont rappelé les organisateurs de la marche. Parmi eux, on compte le service Œcuménisme Terre Nouvelle (ŒTN) des Églises réformées Berne-Jura-Soleure et le Groupe pour une Suisse sans Armée (GSsA).
Réarmement et escalade militaire vont de pair
Comme l’ont fait remarquer les manifestants, «la logique actuelle de réarmement confine le maintien de la sécurité et de la paix au terrain militaire». Or «il n’y a pas de guerres et de conflits parce qu’on n’a pas assez réarmé, mais trop réarmé». «Le rapport entre réarmement massif et risque accru d’escalade guerrière montre l’urgence de ces revendications. La militarisation grandissante conduit à une érosion du droit international. Cette évolution paralyse les institutions comme l’ONU dont la vocation est justement de promouvoir la sécurité globale de la planète.»
La Suisse devrait signer le Traité d›interdiction des armes nucléaires
Les marcheurs ont interpellé les autorités fédérales, leur demandant d’investir dans la lutte contre la violence liée au genre, le racisme, la pauvreté, le changement climatique et les pandémies plutôt que dans l’armée. Ils ont aussi demandé à la Suisse de signer et de ratifier immédiatement le Traité d›interdiction des armes nucléaires (TIAN).
Les marches de Pâques existent en Suisse depuis les années 1960. Les mouvements pour la paix étaient alors mobilisés contre l’armement nucléaire. A Berne, la tradition a perdu du terrain vers la fin de la guerre froide, mais a connu un nouveau regain en 2003 après l’invasion américaine en Irak. (cath.ch/com/ag/lb)