«La journée téléphonique» avec Mgr Bonnemain a rencontré un fort écho
Mgr Joseph Maria Bonnemain, évêque de Coire, et les collaborateurs de l’Église catholique dans le canton de Zurich ont répondu à une centaine d’appels lors de la «journée téléphonique» organisée le 10 décembre 2024. Les principaux thèmes abordés ont été les impôts ecclésiastiques et les sorties d’Église.
Wolfgang Holz, kath.ch/traduction et adaptation: Raphaël Zbinden
Selon les organisateurs, la ‘journée téléphonique’ du mardi 10 décembre a été un grand succès. Dans une démarche originale, les personnes intéressées pouvaient appeler un numéro donné entre 12 et 19 heures. Elles étaient alors redirigées vers un responsable d’Église qui répondaient à leurs questions. Outre Mgr Bonnemain lui-même, le président du Conseil synodal zurichois Raphael Meyer et la vice-présidente Vera Newec, ainsi que le vicaire général Luis Varandas et la responsable de l’aumônerie des hôpitaux, Sabine Zgraggen, étaient disponibles au bout du fil. Le contact le plus demandé ayant été, sans surprise, l’évêque.
Les abus abordés marginalement
«Nous avons reçu près de 100 appels, indique à kath.ch Simon Spengler, responsable de la communication de l’Église dans le canton de Zurich. Au bout du compte, cela a été une action positive, qui a suscité une grande attention dans les médias. De nombreux appelants étaient visiblement satisfaits de pouvoir parler directement avec des représentants de l’Église catholique. La notoriété de l’évêque a été un facteur déterminant de l’écho rencontré.»
Les personnes ont posé «un éventail varié de questions et d’opinions allant de la critique fondamentale de l’Église catholique à l’éloge des institutions ecclésiastiques», affirme Simon Spengler. La plupart des interpellations portaient sur les impôts ecclésiastiques et le financement de l’Église, ainsi que sur la douloureuse saignée des sorties de l’institution. Le scandale actuel des abus n’a été évoqué que de manière marginale. Parfois, des entretiens de nature pastorale ont été menés sur des questions personnelles. Des informations générales ont été également échangées sur le fonctionnement de l’Église.»
D’autres démarches du même ordre?
«Des critiques ont bien sûr été émises sur l’existence même des impôts ecclésiastiques par des personnes considérant qu’ils ne sont plus adaptés à notre époque», note Simon Spengler. Des questions ont été posées sur la raison pour laquelle l’argent n’était pas directement versé à l’évêque. «Mais de nombreuses personnes ont aussi exprimé de la gratitude et signifié de l’encouragement à l’Église catholique», remarque le responsable de la communication.
Sur la base de cette réussite, Simon Spengler imagine tout à fait que d’autres démarches d’échange direct entre les croyants et l’Église puissent être organisées. «Peut-être qu’à l’avenir, une forme de tchat pourra être mise en place pour motiver encore plus de jeunes à entrer en dialogue avec l’Église».
L’importance d’informer de manière transparente
«L’objectif de l’action téléphonique était d’établir un dialogue avec les contribuables de l’Église, explique de son côté Raphael Meyer, président du Conseil synodal zurichois. J’ai pu m’entretenir avec des membres encore critiques, avec des démissionnaires convaincus, mais aussi avec des croyants très traditionnels. L’engagement de l’Église en faveur des pauvres et des plus faibles, mais aussi le maintien de notre tradition, ont été les arguments les plus cités en faveur de l’Église par les personnes avec lesquelles j’ai discuté.»
L’exercice a confirmé à Raphael Meyer l’importance «d’informer de manière transparente sur l’utilisation de l’impôt ecclésiastique». (cath.ch/kath/woz/rz)