La Grande Mosquée de Paris lance une formation en finance islamique
Banque, assurance, services financiers: une formation introductive à la finance islamique sera lancée en mai par la Grande Mosquée de Paris. Elle vise à développer des connaissances de base dans ce secteur encore peu développé en France.
L’Institut Al-Ghazali, organe de formation de la Grande Mosquée de Paris, lance une formation certifiée en finance islamique, informe le quotidien La Croix. Balbutiant en France, le secteur pèse plus de 2 000 milliards d’euros à l’échelle mondiale. «C’est davantage que les cryptomonnaies, souligne Anouar Hassoune, président du cabinet de conseil Eltexys, partenaire de l’institut Al-Ghazali sur cette formation. Mais aujourd’hui en France, il n’existe pas de formation courte et certifiante sur le sujet. »
Pour simplifier, la finance islamique est un système qui se fonde sur les principes du droit musulman. Elle repose sur plusieurs piliers : interdiction de l’intérêt, de la spéculation, l’interdiction d’investir dans certains domaines (comme la pornographie, le tabac ou l’armement) ou encore le partage des pertes et des profits.
Clés de compréhension
D’une durée de six jours, la formation balayera le droit musulman des contrats, la banque, l’assurance et les services financiers islamique. La formation vise avant tout des étudiants à partir de Bac + 2, des professionnels de la banque et de l’assurance et des chefs d’entreprise.
«L’objectif est de proposer des clés de compréhension de la finance islamique, indique Anouar Hassoune. Cela peut s’adresser à des entrepreneurs qui veulent lancer des entreprises dans ce secteur ou des étudiants qui veulent se démarquer sur le marché du travail, par exemple.»
Économie sociale et solidaire
La formation a été pensée comme une manière de replacer la finance islamique dans le cadre plus large de la finance éthique, en intégrant un module sur l’économie sociale et solidaire (ESS). « L’idée est de faire comprendre aux apprenants que les principes sous-jacents de l’ESS se rapprochent de l’éthique des musulmans, explique Anouar Hassoune. La finance éthique est un enjeu global, pas seulement propre aux croyants. » Entre 15 et 25 participants pourront intégrer ce premier cycle de formation qui débutera le 22 mai. D’autres modules sont prévus dans le futur. (cath.ch/lcx/cr/cp)