La foi ne se range pas dans «un entrepôt souterrain», explique le pape à 9'000 enfants de chœur

Rome, 05.08.2015 (cath.ch-apic) «Partager la joie» et être «missionnaires». C’est l’appel que le pape François a lancé à quelque 9’000 enfants de chœur majoritairement européens rassemblés place Saint-Pierre, le 4 août 2015 en fin d’après-midi. La foi, a expliqué le pape aux participants au pèlerinage international des servants de messe, ne se range pas «dans un entrepôt souterrain».

Au cours d’un office des Vêpres célébré en plusieurs langues et au rythme de la batterie et de la guitare électrique, le pape a pris la parole devant les enfants de chœur qu’il a invités à ne pas opposer «de résistance» à l’action de Dieu. Dès lors, a-t-il assuré, Dieu «touchera nos lèvres de la flamme de son amour miséricordieux (…) et cela nous rendra aptes à l’accueillir et à le porter à nos frères».

A l’exemple du prophète Isaïe, a expliqué le pape François, «nous sommes aussi invités à ne pas rester fermés sur nous-mêmes, gardant notre foi dans un entrepôt souterrain dans lequel nous nous retirons dans les moments difficiles». Et le pape de poursuivre: «nous sommes au contraire appelés à partager la joie de nous reconnaître choisis et sauvés par la miséricorde de Dieu, à être témoins que la foi est capable de donner une nouvelle direction à nos pas, qu’elle nous rend libres et forts pour être disponibles et prêts pour la mission».

Sortir de nous-mêmes

«Comme il est beau, a confié le pape, de découvrir que la foi nous fait sortir de nous-mêmes, de notre isolement et, justement parce qu’elle nous remplit de la joie d’être des amis du Christ Seigneur, elle nous fait aller vers les autres, nous rendant naturellement missionnaires!» Le service de l’autel, a par ailleurs soutenu le pape François, doit être «un lieu d’éducation à la foi et à la charité envers le prochain».

Avant la prière des Vêpres, le pape avait parcouru en papamobile la place Saint-Pierre afin de saluer les milliers de jeunes rassemblées depuis plusieurs heures sous un soleil intense. A peine arrivé place Saint-Pierre, il avait demandé aux hommes de sa sécurité de faire monter à bord du véhicule deux enfants de chœur, visiblement ravis mais impressionnés.

Sur la place, les jeunes étaient pour certains en aube blanche. Beaucoup d’autres arboraient des tee-shirts colorés. Tous avaient autour du cou un foulard de couleur en fonction de leur pays d’origine. Au début de la rencontre, un jeune originaire d’Ukraine avait remis au pape un foulard blanc. C’est le «signe de la paix», avait relevé le président du Coetus Internationalis Ministrantium, l’évêque serbe Mgr Ladislav Nemet, indiquant que certains jeunes dans la foule provenaient de pays en guerre et vivant «des moments difficiles», comme l’Ukraine. (apic/imedia/ami/rz)