La crèche exposée au Vatican retourne dans les Abruzzes
En dépit des polémiques qu’elle avait suscitées lors de son installation, la crèche des Abruzzes a été accueillie le 13 janvier par des applaudissements lors son retour à Castelli, sa ville d’origine, a rapporté le journal italien Il Centro le même jour.
Installés le 11 décembre 2020, l’épicéa de Slovénie et la crèche monumentale de Castelli, dans les Abruzzes, devaient être retirés le 10 janvier, quelques jours après la fête de l’Épiphanie, comme c’est la tradition. Avec quelques jours de retard, la Cité du Vatican a procédé à l’enlèvement de ces symboles traditionnels de Noël. Le 12 janvier, la représentation originale de la Nativité a ainsi été retirée, suivie, le lendemain, par l’épicéa slovène de 28 mètres, mis au sol avec l’aide d’une grue.
La crèche a été rapatriée par camion dans sa ville d’origine de Castelli – une petite bourgade montagneuse spécialisée dans la confection de la céramique – où elle a été accueillie par les applaudissements de ses habitants et le son des cloches de l’église locale. Le maire et les élèves de tous les établissements scolaires se sont rassemblés pour une petite cérémonie à cette occasion.
«L’embarrassante crèche science-fiction»
Si elle a reçu bon accueil chez elle, les réactions lors de son installation sur la place Saint-Pierre étaient beaucoup plus sévères. À quelques rares exceptions près, la presse et les fidèles avait peu apprécié l’œuvre italienne: le quotidien britannique Catholic Herald parlait de «l’embarrassante crèche science-fiction du Vatican», l’agence de presse Reuters s’était interrogée sur la présence d’un santon ressemblant à «Dark Vador». Quant au New York Times, il saluait ironiquement la pertinence d’exposer une crèche «qui a eu des problèmes» après une année 2020 difficile. Autant de critiques que complétaient des appréciations peu amènes des fidèles venus voir cette crèche place Saint-Pierre.
Les santons de cette crèche, grandeur nature, ont été réalisés entre les années 60 et les années 70 par des professeurs et des élèves d’une ancienne école d’art, aujourd’hui lycée artistique, où ils sont exposés en permanence. Avant de rendre cette crèche aux élèves, l’évêque de Teramo-Atri, Mgr Lorenzo Leuzzi, l’a bénie. (cath.ch/imedia/cd/bh)