Pérou: Message des évêques à une semaine des élections
La corruption: cette plaie qui mine le développement
Lima 5 avril 2011 (Apic) A quelques jours des élections présidentielles et législatives qui se tiendront le 10 avril au Pérou, les évêques du pays appellent à lutter contre la corruption. Cette plaie «continue à miner le développement social et politique de notre peuple. Une volonté forte et une implication exemplaire de la part de nos autorités, la vigilance et la collaboration efficace de tous les citoyens et surtout une forte conscience éthique et morale ont fait défaut», relèvent les prélats.
«Le processus électoral est l’occasion de réclamer la présentation de programmes qui s’opposent de manière courageuse aux différentes formes de corruption tant parmi les membres du gouvernement que dans les secteurs de l’activité publique et privée.» Les évêques rappellent dans ce sens que «l’exercice de la démocratie doit respecter les principes éthiques liés à la promotion du bien commun».
Respect et promotion des droits de l’homme
Le message épiscopal invite en outre les candidats à l’élection présidentielle à considérer que le développement social «devrait être basé sur le respect et la promotion des droits de l’homme, sur l’accès aux services sanitaires de base, à la nutrition, à l’eau, à l’instruction, au logement et sur la sécurité publique en particulier pour les plus pauvres».
Les évêques demandent également aux électeurs de se montrer «attentifs aux propositions qui violent la loi naturelle, le respect de la dignité humaine, de la vérité et de la justice» parce qu’ «aller contre ces principes signifie ignorer notre réalité naturelle. Chercher de modifier ces principes aura de graves conséquences pour la société et les victimes seront toujours les plus faibles. Dès lors, le respect et la défense de la vie de la conception jusqu’à la mort naturelle doivent être présents dans toute proposition. On ne peut absolument pas accepter l’avortement, l’euthanasie ou les manipulations génétiques».
Les cinq candidats à la présidence qui continuent à bénéficier des plus fortes intentions de vote sont : Toledo, Kuczynski, Castañeda, Humala et Kiko Fujimori. (apic/fides/mp)