La Conférence Femmes de la Fédération des Eglises protestantes (FEPS) s’interroge

Berne: Entre crainte et espoir, la «féminisation» des Eglises pose question

Berne, 13 octobre 2011 (Apic) La Conférence Femmes de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) s’interroge sur la «féminisation» des Eglises. La féminisation du métier de pasteur notamment nuirait à l’image de l’Eglise, prétendent certains. La Conférence Femmes de la FEPS veut y réfléchir et élaborer des pistes d’action lors d’un colloque organisé le lundi 31 octobre à la Maison de paroisse St-Paul à Berne.

La notion de «féminisation» est en effet sur toutes les lèvres et est appliquée à des domaines sociaux les plus divers. Les médias parlent de la féminisation des écoles, de la médecine, du travail, de la pauvreté ainsi que de la télévision et même des rôles des enquêteurs criminels.

Une connotation souvent péjorative

Depuis quelque temps, on parle également de plus en plus de la féminisation des Eglises. Ces propos ont souvent une connotation péjorative, relève la Conférence Femmes. Ainsi d’aucuns estiment que la féminisation du métier de pasteur porterait atteinte à l’image de l’Eglise. On s’appuie dans ces propos non seulement sur le fait que la participation des femmes dans divers domaines ecclésiaux est en augmentation, mais également sur le bouleversement culturel observé: les valeurs et les modèles de socialisation féminine gagnent en influence.

A l’occasion de la Conférence Femmes, les organisatrices souhaitent examiner cette évolution de manière approfondie. «Lorsqu’on analyse la situation de plus près, qu’en est-il des pourcentages et de l’évolution des chiffres ? Que se passe-t-il si les relations hommes-femmes changent au sein d’une profession ? Quel est le lien avec les conditions de travail, les salaires, le prestige ? Quelles conclusions pouvons-nous tirer pour l’Eglise des expériences faites dans d’autres secteurs ?», tels sont quelques-uns des thèmes qui seront abordés le 31 octobre.

La Conférence Femmes veut aussi examiner les chances que représente le changement des «normes régissant les relations entre les sexes au presbytère». Elle va examiner les mesures à prendre dans les domaines de la formation et du développement des ressources humaines en vue d’accompagner ces processus de manière positive, affirment la pasteure Sabine Scheuter, présidente de la Conférence Femmes et membre du Service femmes et hommes à l’Eglise évangélique-réformée du canton de Zurich, et la directrice de l’Institut de théologie et d’éthique de la FEPS Christina Tuor, privat-docent de Nouveau Testament à l’Université de Bâle.

Encadré

#La Conférence Femmes de la FEPS

La Conférence Femmes de la FEPS, fondée le 7 juin 1999, se compose de 45 membres disposant du droit de vote, et provenant de divers domaines, comme les Femmes protestantes en Suisse FPS et la communauté d’intérêts des théologiennes féministes. La Conférence Femmes, lieu d’échange pour les organisations qui y sont réunies, traite de thèmes ecclésiaux et de politique sociale du point de vue des femmes. Elle transmet thèmes et demandes à la FEPS et les met en œuvre dans la politique ecclésiale.

La Conférence Femmes a également pour but l’entretien de contacts, notamment dans le cadre de l’Eglise universelle et de l’œcuménisme. Elle est représentée à l’Assemblée des délégués de la FEPS par deux femmes. (apic/com/be)

13 octobre 2011 | 14:14
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Berne (153), FEPS (122)
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