La célébration du 1er août prend de la hauteur
Prendre de la hauteur pour célébrer la fête nationale du 1er août est devenu incontournable au col du Saint-Gothard. Quelques centaines de fidèles ont bravé la grisaille, à 2108 m d’altitude, pour la messe télévisée présidée par Mgr Alain de Raemy, administrateur apostolique du diocèse de Lugano.
Malgré un ciel nuageux et une température fraîche de neuf degrés, les fidèles venus de divers cantons se sont retrouvés au Gothard pour la traditionnelle messe du 1er août. Le massif du Gothard est un lieu symbolique pour toute la Suisse, carrefour de fleuves, de cols, de cantons et de cultures. Cette année, les représentants de la Communauté de travail des Églises chrétiennes du Tessin ont apporté une dimension œcuménique. La retransmission télévisée, assurée par RSI a permis de faire rayonner cette rencontre sur toute la Suisse et au-delà.
Une confédération de 26 cantons
Accompagné de Mgr Pier Giacomo Grampa, évêque émérite de Lugano, Mgr de Raemy n’a pas manqué de saluer les fidèles dans le quatre langues nationales, rappelant que la Suisse est une confédération de 26 cantons qui ont décidé de vivre ensemble au-delà de leur langues, leurs cultures et leurs confessions. La liturgie dans le rite ambrosien propre au Tessin a également rappelé la diversité au sein de l’Église.
Dieu est proche
Au son d’un ensemble de cuivres, du cor des Alpes et des chants de la chorale en diverses langues, les participants ont appelé la bénédiction de Dieu sur le pays. «La proximité de Dieu est toujours et partout une bénédiction, mais qu’en faisons nous?, s’est interrogé Mgr Alain de Raemy dans son homélie. Qu’en faisons-nous dans l’accueil des femmes et des hommes qui recherchent un refuge et un avenir dans notre pays? Quelle place laissons-nous à la terre, l’eau l’air que Dieu nous donne? Quelle place accordons-nous aux plus fragiles et aux démunis? Quelle fraternité avons-nous envers les chrétiens d’autres confessions? L’évêque a mis en garde contre le danger du cynisme, de la tristesse, voire de la pulsion de mort. »La seule peur que nous devrions avoir est de ne pas reconnaître, rencontrer et accueillir Jésus dans notre prochain», a-t-il conclu.
Pour présider cette messe pour la fête nationale, Mgr de Raemy a fait un aller-retour de Lisbonne où ont commencé les Journées mondiales de la Jeunesse et où il accompagne les jeunes Suisses, (cath.ch/mp)