Suisse: Mgr Grampa célèbre la messe au col du Gothard le 1er août

L’Eglise doit prendre position en faveur de l’homme

Lugano, 1er août 2011 (Apic) Comme chaque année à l’occasion de la Fête nationale le 1er août, l’évêque de Lugano, Mgr Pier Giacomo Grampa a célébré lundi matin la messe au col du Gothard en compagnie du clergé diocésain. Le diocèse de Lugano poursuit ainsi une ancienne tradition de la paroisse d’Airolo. A cette occasion, Mgr Grampa a rappelé que l’’Eglise doit prendre position en faveur de l’homme, qu’elle se déclare en faveur de ceux qui n’ont pas de voix, dont on ne respecte pas la dignité, parce qu’ils sont arrivés à la fin de leur existence terrestre, ou parce qu’ils sont handicapés, malades ou étrangers.

La traditionnelle messe du 1er août au Gothard, près de l’ancienne fortification du Forte vecchio, attire de nombreux fidèles et touristes depuis 1991, année du 700e anniversaire de la Confédération helvétique. La tradition de parcourir le «chemin des païens» durant les mois d’été remonte au Moyen Age.

Commentant à l’occasion de la Fête nationale les lectures du 18e dimanche de l’année liturgique, Mgr Grampa a demandé un changement de mentalité nécessaire qui fasse passer de l’égoïsme et de la fermeture à la capacité de partager sans peurs, «parce que c’est seulement en partageant que s’accroît et se multiplie le bien commun».

«Dépasser toutes les alternatives idolâtres»

S’inspirant des écritures, il a invité à dépasser toutes les alternatives idolâtres, rappelant l’importance «également pour nous de ne pas abandonner les valeurs de notre civilisation chrétienne sur lesquelles a été construit notre passé».

Mgr Grampa a rappelé le message des évêques suisses du 1er août 2011 en vue des élections fédérales du 23 octobre prochain. A travers un texte et une vidéo, Mgr Martin Werlen, responsable des médias au sein de la Conférence des évêques suisses (CES), l’affirme: «l’Eglise est politique!». L’évêque de Lugano a souligné qu’il était évident que l’Eglise faisait de la politique, car la majorité des citoyens de ce pays sont baptisés et font partie de la communauté ecclésiale. Ils s’engagent politiquement quand ils se rendent aux urnes et nombre de baptisés occupent des postes de responsabilités au sein de l’Etat, s’efforçant de promouvoir le bien commun avec conscience et connaissance. Sans parler des associations et des organismes d’Eglise qui s’expriment aussi au niveau politique.

«L’Eglise comme telle ne fait pas une politique de partis»

«Mais l’Eglise comme telle ne fait pas une politique de partis», a-t-il ajouté, en relevant que les baptisés sont présents dans tous les partis et que les chrétiens sont appelés à témoigner dans les divers partis de leur engagement de baptisés en vue du bien intégral de l’homme, de tout homme, quels que soient la nationalité, la religion, le sexe, l’âge ou l’état de santé. Mgr Grampa a rappelé que toute personne qui annonce l’Evangile «est appelée à prendre position en faveur de l’homme». Pour l’évêque de Lugano, l’Eglise doit élever la voix en faveur de ceux qui ne sont pas traités comme des êtres humains mais comme des objets, «si elle veut rester fidèle à sa mission et à l’Evangile». (apic/com/be)

1 août 2011 | 10:47
par webmaster@kath.ch
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