Allemagne: La Conférence des évêques allemands dénonce les lâches assassins néo-nazis

L’Eglise catholique exprime sa solidarité envers les immigrés

Bonn, 17 novembre 2011 (Apic) La Conférence des évêques allemands a dénoncé mercredi 16 novembre les jeunes assassins d’extrême-droite qui ont commis, ces dernières années, des «meurtres brutaux» parmi les immigrants vivant en Allemagne.

Le groupe clandestin néo-nazi appelé NSU (Nationalsozialistischer Untergrund) est soupçonné d’avoir assassiné dans diverses régions d’Allemagne neuf immigrés entre 2000 et 2006, dont huit hommes d’origine turque et un autre d’origine grecque. Le NSU aurait également commis un attentat à la bombe en 2004 dans un quartier turc de Cologne, et tué en 2007 une femme policier de 22 ans à Heilbronn, au sud-ouest de l’Allemagne. La presse allemande a utilisé l’expression de «Fraction armée brune» pour désigner le groupe terroriste de Zwickau, une ville de l’ancienne Allemagne de l’Est.

Par la voix de son président, Mgr Robert Zollitsch, archevêque de Fribourg-en-Brisgau, la Conférence épiscopale allemande a fustigé ces «lâches attentats» commis par une cellule terroriste néo-nazie active dans le Land de Thuringe. Ces actes de violence meurtrière visant des immigrés ont secoué l’Allemagne. Selon la presse allemande, le trio infernal était composé de trois trentenaires, Uwe Mundlos et Uwe Boehnhardt (qui se sont vraisemblablement suicidés le 4 novembre) et de leur compagne Beate Zschäpe. Holger G. un complice, a été arrêté. Le groupe se finançait en braquant des banques.

Une société allemande «stupéfiée» et «consternée»

La nouvelle de ces attentats «stupéfie notre société, tant les autochtones que les immigrants», déclare Mgr Zollitsch, qui se dit «choqué et consterné» par ces crimes qui sont l’expression d’un «pur mépris de l’homme». «Aux nombreux immigrés dans ce pays, je dis: l’Eglise catholique est à vos côtés!» Et de souligner que le message lancé ces jours est celui-ci: «Toutes les personnes, indépendamment de leur origine, de leur aspect et de leur appartenance religieuse, ont le droit de pouvoir se sentir en sécurité en Allemagne».

Après la découverte de ces crimes xénophobes, de vifs reproches ont été adressés à la police pour ne pas les avoir détectés plus rapidement. Mgr Zollitsch a lancé mercredi un appel afin de créer un climat de confiance mutuelle pour ne laisser aucune place au racisme et à la xénophobie. (apic/kap/be)

17 novembre 2011 | 17:39
par webmaster@kath.ch
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