Afrique :Célébration du Nouvel An musulman

L’An 1435 de l’Hégire a démarré

Dakar/Moroni, 14 novembre 2013 (Apic) Le Nouvel An musulman, l’An 1435 de l’Hégire, a officiellement commencé le 13 et 14 novembre 2013, selon les pays, intervenant au 10e jour du mois lunaire de Mouharram, qui est également le premier mois du calendrier musulman. La date marque l’anniversaire du départ en exil, le 9 septembre 622, du prophète Mahomet et de ses premiers compagnons de La Mecque, sa ville natale, vers l’oasis de Médine. Cet exil a abouti à la fondation de la communauté musulmane.

L’entrée dans la nouvelle année musulmane avait commencé le 5 novembre, premier jour du mois lunaire de Mouharram. La nouvelle année musulmane est diversement fêtée chez les musulmans, composés d’orthodoxes, de sunnites, de chiites, de wahhabites.

Chez les orthodoxes (wahhabites et salafistes, notamment), le Nouvel An, comme l’Occident célèbre son 1er janvier, est une hérésie. En revanche, les musulmans de tendance sunnite, plutôt modérée, tolérante et ouverte, fêtent le Nouvel An avec joie, ferveur, et piété. Les familles préparent des plats spéciaux pour l’événement. Lectures du Coran, chants et veillées religieux sont organisés également pour la circonstance. Par exemple, aux Comores, dans l’Océan indien, où le Nouvel An musulman a été célèbré dans la nuit de mardi 12 à mercredi 13 novembre, les festivités marquant le passage à l’an 1435 ont été précédées par des prières dans l’ancienne mosquée de vendredi de Badjanani, en présence du président Ikililou Dhoininet.

Baignade collective

Selon le site internet du journal «La Gazette des Comores», la veillée était organisée par l’union des écoles coraniques de Moroni, la capitale. Le chef de l’Etat a conduit la prière de l’aube dans la mosquée de vendredi de Badjanani. Mais c’est dans la baie de Kalaweni que,au bord de l’océan indien, la population s’est donnée rendez-vous pour une tradition ancestrale de baignade collective, afin, dit-on «d’assainir le corps de toute souillure de l’année antérieure».

Un défilé haut en couleur, auquel ont pris part des centaines d’élèves venant d’une cinquantaine d’écoles coraniques et associations culturelles de la capitale, a aussi été organisé à l’occasion de la fête de l’Hégire.

Ces festivités contrastent d’avec l’interprétation que les chiites ont de la fête d’Achoura qui est pour eux une fête de deuil. Elle commémore le massacre de l’imam Hossayn, petits fils du prophète Mahomet et de 72 membres de sa famille et partisans par le califat omeyyade à Kerbala, en Irak, selon le site de wikipedia.org. (apic/ibc/cw)

14 novembre 2013 | 16:11
par webmaster@kath.ch
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