Tessin: Réaction de Mgr Pier Giacomo Grampa sur les divorcés remariés

L’amour rend possible l’impossible

Lugano, 4 mars 2012 (Apic) Interrogé au sujet de la polémique récente sur l’admission à l’eucharistie des divorcés remariés dans le diocèse de Coire, l’évêque de Lugano, Mgr Pier Giacomo Grampa, rappelle les règles et les comportements en vigueur dans son diocèse. Il s’exprime dans le quotidien tessinois ’Giornale del Popolo’, le 4 mars 2012.

«Il m’est impossible de prendre position sur un texte que je ne connais pas, et dont la radio et la télévision ont donné certains extraits hier», écrit l’évêque de Lugano. Par contre, il indique quelles sont les règles et les comportements en cours dans son diocèse.

Mgr Grampa s’inspire de la «Lettre aux époux en situation de séparation, de divorce et de nouvelle union», de l’archevêque émérite de Milan, le cardinal Dionigi Tettamanzi. «Pour l’Eglise et pour moi, évêque, vous êtes des frères aimés et désirés (…) L’Eglise ne vous a pas oubliés! (…) Votre blessure est aussi la nôtre, parce que la fin d’un mariage est aussi pour l’Eglise raison de souffrance et source d’interrogations.»

L’évêque de Lugano commente: «l’indication de l’Eglise au sujet de l’impossibilité d’accéder à la communion eucharistique, pour les époux qui vivent de manière stable un second lien sponsal, n’exprime pas un jugement sur la valeur affective et sur la qualité de la relation qui unit les divorcés remariés. Il ne s’agit donc pas d’un jugement sur les personnes et sur leur vécu, mais une norme nécessaire parce que ces nouvelles unions (…) ne peuvent pas exprimer le signe de l’Amour unique, fidèle, indivisé de Jésus pour l’Eglise». Et de poursuivre: «Quoi qu’il en soit, il est faux de retenir que la norme réglant l’accès à la communion eucharistique justifie que les conjoints divorcés remariés sont exclus d’une vie de foi et de charité, vécues effectivement à l’intérieur de la communauté ecclésiale».

Personne n’est exclu de la miséricorde de Dieu

Le propos est le même chez Benoît XVI, au numéro 29 de sa lettre «Sacramentum caritatis»: «en dépit de leur situation, les divorcés remariés continuent d’appartenir à l’Eglise, qui les suit avec une attention spéciale, avec le désir qu’ils cultivent (…) un style chrétien de vie par la participation à la sainte messe, tout en s’abstenant de recevoir la communion, l’écoute de la Parole de Dieu, l’adoration eucharistique, la prière, la participation à la vie communautaire, le dialogue confiant avec un prêtre ou un maître de vie spirituelle, le dévouement à la charité vécue, les œuvres de pénitence, l’engagement éducatif envers les enfants».

Mgr Grampa conclut, faisant siennes les paroles de l’évêque lombard: «que l’Esprit Saint nous inspire des gestes et des signes prophétiques qui rendent clairs à tous que personne n’est exclu de la miséricorde de Dieu, que personne n’est jamais abandonné de Dieu, mais toujours cherché et aimé. La conscience d’être aimé rend possible l’impossible». (apic/gdp/pgg/ggc)

5 mars 2012 | 15:32
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Benoît XVI (484), Coire (58), Lugano (86), Pier Giacomo Grampa (46), Tessin (134)
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