Paris: Journée internationale de soutien aux victimes de la torture
L’ACAT publie trois rapports inédits sur la Tunisie, le Mexique et le Sri Lanka
Paris, 27 juin 2012 (Apic) Le 26 juin, Journée Internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture, l’ACAT publie trois rapports inédits sur le phénomène tortionnaire. L’organisation de défense des droits humains épingle la Tunisie, le Mexique et le Sri Lanka.
Afin d’éliminer totalement la torture et d’assurer l’application de la convention de 1984, l’Assemblée Générale des Nations Unies a proclamé le 26 juin «Journée Mondiale de Soutien aux Victimes de Torture». «Cette journée est révélatrice d’une prise de conscience généralisée que la torture, honteuse pratique couramment utilisée dans plus de 150 pays est bien une atteinte à un droit inaliénable de la personne humaine: la dignité», rapporte le site internet www.journee-mondiale.com.
A cette occasion, l’ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) publie trois rapports inédits, qu’elle présente dans un communiqué diffusé le 26 juin.
– Tunisie: Un an et demi après la révolution, le pays n’a toujours pas mis à bas des pratiques héritées de l’ancien régime. La torture continue d’être exercée, essentiellement à des fins punitives, mais aussi afin d’obtenir des aveux. Et la justice souffre toujours de dysfonctionnements essentiels qui l’empêchent de mener à bien une véritable lutte contre l’impunité.
– Mexique: Dans ce pays le phénomène tortionnaire a évolué de façon défavorable sous le gouvernement de Felipe Calderón (2006-2012). La «guerre» contre le narcotrafic et le crime organisé a entrainé la promulgation de mesures d’exception qui ont renforcé les pouvoirs autoritaires et arbitraires des forces de sécurité et des magistrats.
– Sri Lanka: La fin de l’état d’exception issu de la lutte entre les forces gouvernementales et les rebelles tamoul n’a pas marqué la fin du recours à la torture et aux mauvais traitements au Sri Lanka. Malgré de nombreux cas documentés de torture, l’impunité reste de mise. Le procureur général protège les agents de l’État accusés de torture en bloquant les affaires pénales.
«Tous les jours, dans plus de 100 pays, la torture est une pratique courante, souvent routinière, qui touche les opposants et les minorités mais aussi et surtout les délinquants ordinaires afin de leur extorquer des aveux», rappelle l’ACAT. (apic/com/bb)