Justice et Paix Europe s'inquiète du nationalisme et de la xénophobie
Bruxelles, 18 février 2015 (Apic) Justice et Paix Europe s’inquiète de la montée de nationalismes et de la xénophobie en Europe. Pour son action commune lancée à l’occasion du coalition de 31 commissions Justice et paix nationales se penche sur ce phénomène.
«Nombreux sont ceux qui, inquiets face à un avenir incertain, se laissent convaincre par des paroles simplistes et une propagande dirigées contre les immigrés et l’Union européenne», a expliqué le 18 février 2015, à l’occasion du lancement de cette action, Mgr Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg et Président de Justice et Paix Europe. Or ces paroles «ne sont pas une réponse aux défis complexes de notre temps, pour lesquels il n’existe pas de remède simple. Par contre, le but de ces partis et mouvements est on ne peut plus simple : le pouvoir politique et économique. Ils ne servent ni les pauvres, ni les faibles, ni les défavorisés.»
Les partis populistes ne servent pas les pauvres
Dans toute l’Europe, des partis politiques aux programmes nationalistes ont pu engranger des succès considérables. Ceci est devenu particulièrement évident lors des élections européennes de mai 2014, relève Justice et Paix Europe, pour justifier son action.
Un document commun intitulé «Contre le nationalisme de l’exclusion» sera envoyé dans les prochaines semaines aux députés et autres responsables politiques. Il appelle les organisations de la société civile et les Eglises à «critiquer et mettre en cause toute rhétorique nationaliste exprimée en public et en privé». Le texte rappelle en outre que «les idées chrétiennes de la justice et de la paix universelle ne sont conciliables avec aucune forme de chauvinisme».
Le secrétariat général de Justice et Paix Europe, basé à Bruxelles, a proposé un plan d’action aux commissions nationales qui invite notamment à analyser les programmes et méthodes des partis nationalistes et xénophobes.