Jura: les chorales à la fête en 2023

Une bonne centaine de délégués des sociétés Sainte-Cécile de tout le Jura pastoral se sont retrouvées au Centre l’Avenir à Delémont le 20 mars 2022. Conduite par Marco Roth, le nouveau président de la Fédération des Cécilennes du Jura (FCJ), cette assemblée a été l’occasion d’évoquer la grande Fête centrale qui se déroulera le 18 juin 2023, à Porrentruy.

Par Pascal Tissier/SCJP

Une ferveur particulière régnait au Centre paroissial l’Avenir, à Delémont. Après avoir été muselés durant deux ans, les délégués des Céciliennes locales étaient visiblement heureux de se retrouver, sans passe sanitaire, ni masque pour leur 146^e assemblée générale. Des sourires, des poignées de mains et même des accolades: tous les chanteurs avaient l’air «enchantés» de se retrouver. Il a même fallu ajouter des tables et des chaises pour que chacun puisse s’asseoir…

Une tournée «Jura choral»

«J’ai traversé ces six premiers mois de présidence comme sur un nuage», a confié Marco Roth dans son rapport. Élu à la tête de la Fédération des Céciliennes du Jura (FCJ), le 3 octobre dernier à Courtemelon, le Prévôtois estime que les sociétés de chant ont un bel avenir: «Pas question de baisser les bras. La FCJ ne demande qu’une chose: se perpétuer, se renouveler, s’adapter, continuer à chanter les louanges du Seigneur, peut-être sous une forme un peu différente, mais maintenir ce pilier stable d’une église construite sur le roc».

Dès sa nomination à la tête de la FCJ, Marco Roth est allé à la rencontre de nombreuses sociétés pour faire un état des lieux: «j’ai déjà visité une quinzaine de Sainte-Cécile, le président des Chanteurs jurassiens et les responsables des deux chœurs d’église de Bienne. Mais mon activité ne s’est pas limitée aux frontières du Jura pastoral. J’ai aussi rencontré les présidents de la Fédération fribourgeoise des Chorales (FFC) et des Sociétés de Chant du Valais (FSCV)». Tous ces échanges doivent permettre à Marco Roth, à court terme, de dynamiser les sociétés, de mieux les soutenir et d’imaginer de nouveaux projets. 

Dans son rapport, outre l’annonce de la Fête centrale des Céciliennes, le président de la FCJ a aussi évoqué, en quelques mots, un chantier plus lointain: «En 2024, à l’occasion du 150^e anniversaire de la FCJ, nous allons éditer une plaquette d’une centaine de pages relatant la passion du chant au travers de ses sociétés passées, actuelles et futures».

Comme pour souligner ses convictions, Marco Roth a ponctué l’ordre du jour de l’assemblée d’un intermède musical, vocal devrait-on dire, en invitant «Les Tritons», un sextuor de jeunes chanteurs, formé spécialement pour l’occasion, sous la direction de Judith Pellegrini. Une surprise a cappella qui a laissé bouche bée d’admiration tous les chanteurs présents qui en ont redemandé par des tonnerres d’applaudissements.

Fête centrale à Porrentruy

Jean-Paul Nussbaumer, de Cœuve, président du comité d’organisation de la Fête Centrale, a présenté les grandes lignes de l’événement qui se déroulera le 18 juin 2023, dans la cité des princes-évêques. «Me voilà aux commandes d’un comité d’organisation, formé de neuf membres, qui a repris ses travaux au début de cette année pour concocter un programme qui sera affiné».

Enseignant au Collège Saint-Charles de Porrentruy pendant près de 30 ans, dont cinq comme recteur, Jean-Paul Nussbaumer est actuellement le directeur de la Fondation les Cerisiers à Charmoille, un EMS de 74 lits.

S’adressant à la centaine de délégués présents, le président de la Fête centrale à le sourire. «Nous aurons la chance de pouvoir compter sur la présence de notre évêque, Mgr Felix Gmür. Les chants de la messe sont une composition originale de Gonzague Monney commandée pour l’occasion; autrement dit, vous interpréterez cette messe en création mondiale. Les lieux où se déroulera la Fête ne sont pas encore définis précisément. Cela dépendra du nombre de participants, mais la patinoire est déjà pré-réservée pour le banquet».

Pas un franc de recette

Au moment de présenter les comptes de l’exercice 2021, Isabelle Voyame, a le sourire: «Ce sera vite fait! Etant donné que nous n’avons pas encaissé de cotisations, il n’y a pas de recette non plus… Pas le moindre franc. Par contre, il y a un peu plus de 1’600 francs de frais». Mais pas de soucis, selon la caissière, «La FCJ dispose d’une fortune suffisante pour vivre sereinement les prochains exercices, organisation de la Fête centrale comprise».

La longue pause covid n’a pas trop impacté les effectifs de la FCJ: en 2019 ceux-ci étaient passés sous les barres symboliques des 1’000 membres et des 50 sociétés, la Fédération fait encore état de 858 membres répartis dans 48 sociétés. (cath.ch/pt/bh)