Journée de l’environnement: «Faire marche arrière», dit le pape
«Nous avons la possibilité de faire marche arrière», affirme le pape François dans une lettre envoyée au président de la République de Colombie, Iván Duque Márquez. Dans le cadre de la Journée mondiale de l’environnement, le 5 juin 2020, une réunion internationale se tient virtuellement à Bogota.
Du fait de la crise sanitaire, la réunion internationale organisée à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement le 5 juin, devant se tenir à Bogota (Colombie), est accueillie virtuellement par la Colombie. Mise en place par les Nations unies, cette journée a pour but de mettre en évidence les défis environnementaux rencontrés partout dans le monde, en organisant chaque année un sommet dans un pays différent avec un thème distinct. Cette année, ce thème est : «C’est le temps de la nature».
«Les blessures infligées à notre mère la Terre sont des blessures qui saignent aussi en nous», déclare le pape François dans une lettre à destination du président colombien et des participants et organisateurs de l’événement. Aujourd’hui, souligne-t-il, «la protection de l’environnement et le respect de la ‘biodiversité’ de la planète sont des questions qui nous concernent tous».
Un regard vers l’avenir
«Ce n’est pas le moment de continuer à regarder ailleurs», a insisté le pape, et d’être «indifférents aux signes que notre planète, pillée et violée par l’appât du gain, très souvent au nom du progrès». Selon le pontife, «nous avons la possibilité de faire marche arrière, de nous engager en faveur d’un monde meilleur et plus sain, et de le transmettre aux générations futures».
«Prendre soin des écosystèmes exige un regard vers l’avenir», énonce le Souverain pontife, rappelant qu’il ne faut pas seulement s’occuper «du moment immédiat» ou de la recherche d’un «profit rapide et facile». La situation actuelle exige «un regard qui se préoccupe de la vie et qui cherche à la préserver pour le bénéfice de tous», souligne-t-il.
L’Année Laudato si’
Le pape François a appelé les participants à se joindre aux festivités de l’Année spéciale consacrée au cinquième anniversaire de son encyclique Laudato si’ (2015) afin de «réfléchir à la lumière de ce document» aux problèmes environnementaux. Il s’agit selon lui d’envisager sérieusement un projet global incluant «le soin et la protection de notre foyer commun» mais aussi «de nos frères et sœurs les plus vulnérables et les plus marginalisés de la société». (cath.ch/imedia/cd/gr)