Josef Stübi est nommé évêque auxiliaire pour le diocèse de Bâle

Le pape François a confirmé, le 20 décembre 2022, la nomination du curé et chanoine Josef Stübi (61 ans) comme nouvel évêque auxiliaire pour le diocèse de Bâle. Il succède au Jurassien Denis Theurillat, qui a démissionné en 2021.

Josef Stübi a étudié la philosophie et la théologie et il est engagé dans le service pastoral depuis 1988. Depuis 2008, il est curé de la ville de Baden et depuis 2013, chanoine non-résident pour le canton d’Argovie. 

Le choix de Mgr Felix Gmür

Conformément à l’art. 16 du Concordat du 26 mars 1828, le diocèse de Bâle dispose d’un évêque auxiliaire nommé par l’évêque diocésain. Le pape examine et confirme le nom et installe l’évêque auxiliaire. Cette procédure unique montre qu’une bonne interaction entre l’Église locale et l’Église universelle est bien ancrée dans la tradition de l’Église, écrit le diocèse de Bâle
« Mon choix s’est porté sur Josef Stübi, après avoir demandé au préalable des propositions au Chapitre cathédrale, au Conseil épiscopal, au Conseil presbytéral et Conseil des diacres, des théologiens et des théologiennes, ainsi qu’au Conseil pastoral diocésain. Parallèlement, quelques autres personnes ont également exprimé leurs souhaits », explique Mgr Felix Gmür, évêque de Bâle.

Un Lucernois de 61 ans

Josef Stübi est né le 26 mars 1961. Après sa maturité à Immensee, il a étudié la philosophie et la théologie à Lucerne et à Munich. Il a été ordonné diacre puis prêtre en 1988. Il a été vicaire à Windisch (AG), curé à Hochdorf (LU). Il est actuellement curé de la ville de Baden (AG) et curé de l’espace pastoral Aargauer Limmattal. De plus, il a été doyen des doyennés de Hochdorf et de Baden-Wettingen.

Josef Stübi est membre du conseil presbytéral et, depuis 2013, chanoine non-résident du canton d’Argovie.

Le plus grand diocèse de Suisse

Le plus grand diocèse de Suisse qui regroupe dix cantons et trois régions a besoin d’un évêque auxiliaire, car la présence épiscopale auprès des fidèles est essentielle pour l’annonce et le témoignage de la foi ainsi que pour préserver l’unité. En même temps, cela permet de répartir les nombreuses tâches sur plusieurs épaules. Le grand sens des responsabilités et la disponibilité de Josef Stübi sont d’excellentes qualités pour ces tâches.

« Je me réjouis qu’en la personne de Josef Stübi, un pasteur et un prêtre expérimenté assume les tâches d’évêque auxiliaire. Il est enraciné dans notre diocèse et connaît, du fait de sa longue expérience personnelle, les joies et les souffrances, les soucis et les besoins des fidèles et de nous, les agents pastoraux », a déclaré Mgr Felix Gmür.
L’ordination épiscopale aura lieu le 26 février 2023, à 15h00, à la cathédrale de Soleure. (cath.ch/com/mp)

L’évêque auxiliaire Denis Theurillat félicite son successeur : «Quel grand cadeau»
L’évêque auxiliaire émérite de Bâle, Mgr Denis Theurillat (72 ans), a félicité son successeur Josef Stübi (61 ans) : «Quelle bonne nouvelle. Quel grand cadeau. Je prierai chaque jour pour lui.»
«Je suis très heureux pour le diocèse de Bâle et surtout pour l’évêque Felix Gmür, ses collaborateurs et collaboratrices, pour la Conférence des évêques suisses et pour toute l’Église en Suisse», a indiqué Mgr Theurillat à kath.ch. «Josef Stübi est un cadeau précieux à la veille de Noël. Il y a deux ans exactement, j’avais adressé ma démission au Saint-Père, le pape François.
Deux ans plus tard, un successeur est enfin né: Deo Gratias et Gaudeamus! J’en suis tellement reconnaissant, car j’ai attendu cette venue avec patience, mais aussi souvent avec impatience. Ainsi, mes journées de Noël seront elles aussi encore plus belles.
Mes vœux fraternels accompagnent mon nouveau confrère dans l’épiscopat de mon humble prière – désormais chaque jour. Et je remercie de tout cœur le Saint-Père pour cette heureuse nomination.» MP

Une procédure de nomination propre au diocèse de Bâle  
Depuis la démission de Mgr Denis Theurillat, le 8 février 2021, le diocèse de Bâle n’avait plus d’évêque auxiliaire. La nomination de Josef Stübi comble cette lacune. Elle a eu lieu selon une procédure unique et propre au diocèse de Bâle.
Markus Ries, professeur d’histoire de l’Eglise et recteur de l’Université de Lucerne a expliqué à kath.ch les conditions particulières d’élection des auxiliaires dans le diocèse de Suisse.

Le concordat sur la réorganisation du diocèse de 1828 prévoyait la nomination d’un évêque auxiliaire par l’évêque titulaire si les cantons d’Argovie et de Thurgovie étaient ajoutés au diocèse de Bâle. Autrefois, il était tout à fait naturel pour un évêque titulaire de nommer lui-même un auxiliaire. Le rattachement d’Argovie et Thurgovie s’est effectivement produit deux ans plus tard. Un évêque auxiliaire aurait alors dû être nommé. Mais les gouvernements cantonaux concernés ont empêché cette nomination, pour des raisons économiques, note Markus Ries. Ce n’est qu’après le Concile Vatican II (1962-1965) que l’évêque de l’époque, Mgr Anton Hänggi (1968-1982), est revenu sur la question et a nommé un évêque auxiliaire.
Lorsque le successeur de Mgr Hänggi, Mgr Otto Wüst, a souhaité avoir un deuxième évêque auxiliaire, le Code de droit canon de 1983 était entré en vigueur. En vertu duquel, la nomination de tous les évêques, y compris auxiliaires, revenait au pape.
Le diocèse de Bâle a conservé ainsi deux formules: un évêque auxiliaire nommé par l’évêque titulaire, et un second désigné par le pape. La première partie de l’arrangement, bien que contraire au droit canonique actuel, est acceptée selon le principe «pacta sunt servanda» (les conventions doivent être respectées). (cath.ch/arch/mp)