Jordanie: un Noël sobre en mémoire des victimes de la Bande de Gaza
Dans le Royaume hachémite de Jordanie, les communautés chrétiennes vivront le prochain Noël en renonçant aux festivités qui accompagnent habituellement les célébrations de Noël. C’est ce qu’ont demandé, le 2 novembre 2023, les Eglises à leurs fidèles par respect pour les victimes causées par les opérations militaires en cours dans la bande de Gaza et dans les Territoires palestiniens.
Pas de marchés de Noël, pas de défilés de scouts et de fanfares, pas de concerts, pas de fêtes pour la distribution de cadeaux aux enfants, ont demandé les Eglises pour les fêtes de Noël. La demande d’annulation des événements conviviaux liés aux solennités liturgiques du temps de Noël émane du Conseil des responsables ecclésiastiques de Jordanie, explique l’agence Fides.
Tous les chrétiens de Jordanie sont invités à vivre le prochain Noël de manière sobre et recueillie, en participant aux célébrations liturgiques et en renonçant aux festivités publiques.
À l’issue d’une réunion organisée par l’archevêché grec orthodoxe d’Amman le 2 novembre 2023, les responsables des Églises et des communautés ecclésiales du Royaume hachémite ont publié un communiqué dans lequel ils ont également demandé que les dons et les offrandes de la collecte spéciale qui aura lieu dans toutes les Églises du Royaume le 12 novembre, soient versés à la population de Gaza.
Dans le communiqué, les chefs des Églises de Jordanie déclarent également qu’ils partagent la «position droite» du roi Abdallah II face aux atrocités commises en Terre Sainte et qu’ils soutiennent tous les efforts visant à «faire taire la voix de la guerre».
Plus de 10’000 morts en un mois
Suite aux attaques sanglantes du Hamas, le 7 octobre dernier, et la riposte de l’armée israélienne par des bombardements sur la bande de Gaza, le bilan s’alourdit de jour en jour. Un cessez-le-feu se fait «plus urgent à chaque heure qui passe», a plaidé l’ONU. Les bombardements israéliens se sont récemment intensifiés et les opérations militaires sur le terrain se poursuivent contre les militants du Hamas.
Le niveau de morts et de souffrances est «difficile à imaginer», a souligné, le 7 novembre, le porte-parole de l’OMS, Christian Lindmeier, aux journalistes à Genève. En moyenne, 160 enfants sont tués chaque jour dans l’enclave palestinienne. Dans la bande de Gaza le ministère de la santé du Hamas estime que la guerre a fait plus de 10’000 morts dans l’enclave palestinienne en près d’un mois.
En Israël, où on déplore 1’400 morts, les gens sont «effrayés, traumatisés et angoissés pour leurs proches», a indiqué le porte-parole de l’OMS, avant de réitérer les appels de son agence au Hamas pour qu’il libère les 240 otages qu’il détient toujours. (cath.ch/fides/onu/bh)