Le pape a appelé le Panama à se débarrasser de la corruption | © dronepicr/Flickr/CC BY2.0
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JMJ: le Panama devient un «hub de l’espérance», se réjouit le pape

En se rassemblant au Panama pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), les jeunes catholiques du monde entier font de ce pays une «terre de rêves qui défie beaucoup de certitudes», a assuré le pape François devant les autorités panaméennes le 24 janvier 2019. Pour les concrétiser, a-t-il prévenu, il est toutefois nécessaire de rejeter «toute forme de corruption».

Arrivé au Panama le 23 janvier, le pontife a véritablement débuté son programme le lendemain, 24 janvier, par une visite de courtoisie au président panaméen, Juan Carlos Varela Rodríguez, à qui il a offert une médaille commémorative de ces JMJ. Puis, accompagné du chef d’Etat, le successeur de Pierre a retrouvé les autorités du pays réunies au palais Bolivar, devant lesquelles il a prononcé le premier discours de ce voyage apostolique.

Une «terre de rêves»

Point de passage «stratégique» du commerce mondial grâce au canal reliant les océans Atlantique et Pacifique, a affirmé le pape, le Panama devient le temps de ces JMJ un «hub de l’espérance». En effet, a-t-il expliqué, le petit pays d’Amérique accueille à cette occasion des jeunes du mondes entier, «remplis de rêves et d’espérances». Avec leur «engagement pour un monde plus humain», ces jeunes vont «mettre au défi les regards myopes de court terme».

En accueillant ces jeunes, a remercié le successeur de Pierre, le Panama devient une «terre de rêves qui défie beaucoup de certitudes». De «nouveaux canaux» vont être ouverts, «de compréhension, de solidarité, de créativité et d’aide mutuelle». Pour le pape François, les jeunes veulent ainsi prouver qu’un «autre monde est possible», où les «rêves ne tombent pas dans l’éphémère ou l’éthéré». Pour cela, a demandé le pape, il faut un «pacte social» qui garantisse le «droit à l’avenir».

Une nécessaire «plus grande transparence»

Autant de promesses qui requièrent des conditions pour être réalisées, a considéré le pontife. D’autant que les jeunes ont une «capacité critique» qui interpelle les dirigeants à «mener une vie conforme à la dignité et à l’autorité» de leur fonction. Il est donc indispensable que fonction publique soit «synonyme d’honnêteté et de justice, et antinomique de toute forme de corruption». Une sévère mise au point du pape donc, qui a appelé à une «plus grande transparence» et à la rigueur, tant dans le secteur privé que public. C’est seulement en cherchant le «bien commun par-dessus les intérêts de quelques-uns» que peut naître la «ferme décision de partager avec justice ses biens».

En d’autres termes, le pape a exhorté les autorités panaméennes à favoriser la «participation active» de tous, en particulier par une éducation de qualité et des emplois dignes. Pour éviter toute «tutelle» avilissante et emprisonnante, a-t-il notamment conseillé, il faut «valoriser le génie et le dynamisme créateur» des habitants. Et aussi tisser un «avenir d’espérance» dans le pays, qui suppose de «célébrer, connaître et écouter» la richesse des peuples autochtones du pays.

Après ce premier discours officiel, le pontife doit désormais rejoindre les évêques centro-américains réunis dans une église à quelques mètres de distance. Devant eux, il prononcera une seconde allocution. Pendant ces actes relativement protocolaires du voyage, les pèlerins des JMJ participent à différentes activités, dont les catéchèses données par les évêques – 249 enseignements en 25 langues sont prévus au long de l’événement – et la ›fête vocationnelle’, organisée dans un parc de la ville. (cath.ch/imedia/xln/rz)

Le pape a appelé le Panama à se débarrasser de la corruption | © dronepicr/Flickr/CC BY2.0
24 janvier 2019 | 17:51
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 2  min.
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