Une population palestinienne plus jeune et plus féconde
Jérusalem: Recul de la population juive; 67’000 habitants de moins en une décennie
Jérusalem, 22 octobre 2003 (Apic) La ville de Jérusalem – y compris la partie arabe dont l’annexion n’est pas reconnue par la communauté internationale – a connu un recul de la population juive de 67’000 habitants en une décennie, selon la dernière édition de l’Annuaire statistique de Jérusalem.
Aujourd’hui, la ville sainte des trois religions monothéistes compte 67% d’habitants juifs et 33% d’arabes, si l’on se réfère aux données publiées dans cet Annuaire édité par l’Institut de Jérusalem pour l’étude d’Israël.
Quelque 164’400 personnes ont quitté Jérusalem ces dix dernières années, contre seulement 97’300 nouveaux résidents. Dans une interview accordée au quotidien israélien «Ha’aretz», Maya Choshen, éditrice de l’Annuaire et spécialiste en démographie urbaine et migration interrégionale, relève qu’une proportion relativement élevée de ceux qui sont partis appartiennent probablement à la tendance laïque. Les nouveaux venus sont plutôt des juifs religieux. Toutefois, les ultra-orthodoxes forment tout de même 20 à 25% de ceux qui ont quitté la ville entre 1993 et 2002.
En 2002, les juifs constituaient le 67% de la population de la ville (680’400 habitants dans les limites définies par Israël) contre 33% de Palestiniens, ce qui représente un déclin relatif de la population juive. De plus, la population arabe est beaucoup plus jeune que la population juive. Alors que seulement 31% des juifs sont âgés de 14 ans ou moins, cette proportion monte à 42% dans le secteur arabe, qui connaît un taux de natalité plus élevé (4,12 enfants par femme, contre 3,78 du côté juif). (apic/haar/be)