Jérôme Lejeune a découvert la trisomie 21 | Fondation Lejeune
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Jérôme Lejeune déclaré vénérable le 21 du mois, un clin d'œil du Ciel

L’Église catholique a déclaré vénérable le 21 janvier 2021 le professeur Jérôme Lejeune (1926-1994). Une date très symbolique pour Aude Dugast, postulatrice de la cause en béatification qui souligne que le médecin «avait un grand amour pour les enfants atteints de trisomie 21», maladie que le généticien avait découverte.

Quatorze ans après l’ouverture de l’enquête diocésaine, Rome reconnaît les vertus héroïques de Jérôme Lejeune, médecin qui découvrit en 1958 avec Marthe Gautier et Raymond Turpin un chromosome supplémentaire sur la paire 21, une anomalie responsable de ladite trisomie 21.

«Que Jérôme Lejeune soit déclaré vénérable un 21 janvier 2021 est un clin d’œil du Ciel», réagit pour I.MEDIA, Aude Dugast. «C’était un scientifique rationnel et je ne sais pas s’il aurait accordé du crédit à ce signe… Mais il avait un grand amour pour les enfants atteints de trisomie 21. Il est difficile de ne pas relever une telle coïncidence», sourit-elle.

La laïque note par ailleurs que cette annonce intervient au moment où le Parlement français réexamine le texte relatif au projet de loi bioéthique. «La Providence a peut-être voulu donner un signe fort à tous ceux qui œuvrent chaque jour au côté des enfants malades, des enfants à naître, des femmes qui traversent des difficultés dans leur grossesse», veut croire cette femme qui porte à Rome la cause du généticien depuis 2012.

«Qu’une telle nouvelle tombe dans ce contexte n’est pas anodin», abonde le Père abbé de l’abbaye bénédictine de Saint-Wandrille, Jean-Charles Nault. Contacté par I.MEDIA, celui qui fut le postulateur de la cause durant la phase diocésaine (2007-2012) estime que le Seigneur envoie peut-être un signe pour rappeler que «la vie doit être préservée de sa conception jusqu’à sa fin naturelle». «On ne fait pas n’importe quoi avec la personne humaine. Jérôme Lejeune l’a mise au centre dans son métier. Puissent ceux qui ont à décider et à voter des lois de bioéthique regarder la figure qui est donnée en exemple par l’Église aujourd’hui», demande-t-il.

Aude Dugast souligne à ce propos que le scientifique, ami de Jean Paul II, est déjà prié par de nombreux médecins, chercheurs ou universitaires à travers le monde. «Il n’a jamais sacrifié la vérité. Il est un exemple pour toutes les personnes qui s’efforcent de ne pas trahir leur conscience face à des situations éthiques difficiles».

Un miracle pour une béatification

Après cette reconnaissance de Rome, une deuxième phase du procès commence. «Pour que Jérôme Lejeune soit béatifié, un miracle doit venir sceller ce premier travail», explique le Père abbé bénédictin. Pour l’heure, aucun miracle n’a encore été formellement déposé. «Mais de nombreuses grâces, et parmi elles des choses vraiment exceptionnelles, nous ont déjà été rapportées», confie Aude Dugast.

La postulatrice s’étonne d’ailleurs du fait que la figure du généticien français soit déjà invoquée aux quatre coins du monde. «J’ai un jour reçu un mail d’un séminariste brésilien vivant au fin fond de la forêt amazonienne. Touché par le témoignage de vie de Jérôme Lejeune, il me demandait s’il pouvait se procurer une relique», raconte-t-elle. (cath.ch/imedia/hl/mp)

Jérôme Lejeune a découvert la trisomie 21 | Fondation Lejeune
22 janvier 2021 | 10:05
par I.MEDIA
Temps de lecture : env. 2  min.
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