Japon: démission du nonce apostolique Leo Boccardi

Le pape François a accepté la démission de Mgr Leo Boccardi de sa charge de nonce apostolique au Japon, a informé le Bureau de presse du Saint-Siège le 1er septembre 2023. Il a atteint le seuil des 70 ans le 15 avril, et se retire en vertu de l’article 20 du règlement des représentations pontificales, qui autorise les nonces à se retirer cinq ans avant la limite canonique des 75 ans prévue pour les autres évêques. 

Mgr Leo Boccardi n’était en poste au Japon que depuis le 11 mars 2021. Son prédécesseur dans l’archipel, Mgr Joseph Chennoth, qui avait accueilli le pape sur place à l’automne 2019, était décédé en cours de mandat, le 8 septembre 2020.

Auprès de plusieurs organisations internationales

Mgr Boccardi conclut ainsi une carrière de 36 ans au service de la diplomatie pontificale. Né en 1953 et ordonné prêtre en 1979 pour le diocèse de Larino, une petite ville du Molise, il est entré au service de la diplomatie pontificale en juin 1987. Après avoir notamment travaillé dans les représentations pontificales en Ouganda, en Papouasie Nouvelle-Guinée et en Belgique, il a exercé de 2001 à 2007 la charge de représentant permanent du Saint-Siège auprès du bureau des Nations Unies à Vienne.

Dans ce cadre, il a aussi représenté le Saint-Siège auprès de plusieurs organisations internationales ayant leur siège dans la capitale autrichienne, notamment l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) et l’AIEA (Agence Internationale de l’Énergie Atomique). Il s’est alors particulièrement intéressé aux négociations sur le nucléaire iranien, un dossier qu’il a continué à suivre comme nonce apostolique en Iran de 2013 à 2021. Il a également occupé la charge délicate de nonce apostolique au Soudan et en Érythrée, deux régimes autoritaires et isolés, de 2007 à 2013.

Moins de 1% de catholiques au Japon

Durant ses deux années de service au Japon, pays où les catholiques ne représentent qu’une infime minorité de moins de 1% de la population, Mgr Boccardi a notamment dû accompagner la récente fusion des diocèses de Osaka et Takamatsu. Le très faible nombre de catholiques dans le pays rend incertaine la viabilité de certains diocèses: avant son incorporation dans l’archidiocèse d’Osaka, le diocèse de Takamatsu, qui avait pour territoire l’intégralité de l’île de Shikoku, ne comptait que 4.243 catholiques et 19 prêtres diocésains pour une population totale de 4,5 millions d’habitants.

Le Japon compte trois provinces: celle du nord de l’archipel est dirigée par l’archevêque de Tokyo, celle du centre par celui d’Osaka-Takamatsu, et celle du sud par celui de Nagasaki, une ville dans laquelle la présence catholique est historiquement plus forte. (cath.ch/imedia/cv/gr)