«Islam Unity 2012» non grata
Suisse: La commune de Spreitenbach (AG) ne veut pas d’un rassemblement islamiste
Spreitenbach, 15 février 2012 (Apic) Après Bülach (ZH), la commune argovienne de Spreitenbach a à son tour refusé d’accueillir le rassemblement «Islam Unity 2012» sur son territoire. Les autorités ont estimé avoir été «trompées» par la société de production mandatée par le Conseil central islamique suisse (CCIS), organisateur de l’événement, a rapporté le quotidien «Le Temps», le 15 février 2012.
Selon les autorités communales argoviennes, la demande qui leur a été transmise par cette entreprise fait état de la location d’une «place polyvalente pour un événement privé organisé sous chapiteau par IMS Zurich». La demande avait été acceptée dans un premier temps, les autorités ayant compris que cette abréviation était celle d’une école d’informatique à Zurich.
«L’exécutif se sent trompé par la société de production qui met la tente à disposition du CCIS», a expliqué à l’ATS le maire de Spreitenbach, Josef Bütler. Le rapport de confiance ayant été rompu, la commune a cassé le contrat de location passé avec cette société.
Agendé au 25 février, «Islam Unity 2012» devrait attirer 1’800 personnes. Elle devrait faire l’objet d’une autorisation spéciale, vu que sa fréquentation dépasse les 1’000 participants. Aucune demande n’a pourtant été déposée dans ce sens, selon la commune.
Manifestation contre l’islamophobie
Selon les organisateurs, toutes les autorisations nécessaires ont été délivrées. En conséquence, le CCIS a fait savoir qu’il maintient son rassemblement jusqu’à nouvel avis. Si l’autorisation devait lui être retirée, il organisera le même jour à Spreitenbach une manifestation «contre l’islamophobie et le racisme».
La semaine dernière, la commune zurichoise de Bülach avait définitivement refusé au CCIS la location de sa salle communale pour l’organisation d’»Islam Unity 2012». Les autorités de Bülach avaient justifié leur décision par le fait que, selon eux, le CCIS constitue un «groupement religieux extrême». Un recours du CCIS au tribunal de district a été rejeté. (apic/letemps/ats/nd)