La Vierge Marie a été élevée au ciel après sa mort

International: Mercredi 15 août, les catholiques du monde entier fêtent l’Assomption

Paris, 5 août 2007 (Apic) Les catholiques dans le monde célèbrent chaque année l’Assomption le 15 août. L’Assomption manifeste que la mère de Jésus, la Vierge Marie, a été élevée au ciel après sa mort. Depuis des siècles, l’Assomption est traditionnellement l’occasion de processions en l’honneur de Marie, rappelle dans un communiqué la Conférence des évêques de France (CEF).

En France, chaque diocèse comptant au moins un sanctuaire marial, prières, méditations et rassemblements ont lieu, avant ou après la messe du 15 août: à Lourdes, au Puy-en-Velay, dans les pardons bretons, autour de petites chapelles de montagne. Au coeur de l’été, la fête de l’Assomption est un appel à tout un chacun à prendre de la distance avec le quotidien, à remettre sa vie et sa vocation en perspective, à s’élever spirituellement.

La célébration de l’Assomption, que l’on retrouve chez les orthodoxes sous le nom de «Dormition de la Vierge», est attestée depuis le VIe siècle. A la suite de saint Grégoire de Tours (VIe siècle), saint Albert le Grand, saint Thomas d’Aquin et saint Bonaventure (XIIIe siècle) ont médité sur les derniers moments de Marie, comme en témoignent leurs écrits théologiques.

Après avoir consulté les évêques du monde entier, le pape Pie XII a affirmé solennellement la foi en l’Assomption de la Vierge Marie le 1er novembre 1950: «L’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la Gloire céleste».

Que sait-on de la Vierge Marie d’après les Ecritures ?

Marie est fiancée à Joseph, de la lignée de David, lorsqu’elle reçoit la visite de l’ange Gabriel (Annonciation). Il lui annonce que l’Esprit Saint viendra sur elle, qu’elle attendra un enfant à qui elle donnera le nom de Jésus. Il sera appelé «Fils de Dieu». Avec simplicité, elle fait part de sa disponibilité en répondant à l’ange: «Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole». L’ange lui ayant appris qu’Elizabeth sa cousine attend également un enfant (Jean-Baptiste), elle va lui rendre visite (Visitation). Elles chantent toutes deux les louanges du Seigneur (Magnificat).

Alors que Marie approche du terme de sa grossesse, elle se rend à Bethléem, d’où est originaire la famille de Joseph, pour le recensement organisé par l’occupant romain. Comme il n’y a pas de place pour eux dans la salle commune, c’est dans une crèche que Marie met au monde son fils Jésus, que les bergers, puis les mages, viennent adorer (Noël). Prévenue par les mages que le roi Hérode fait rechercher l’enfant pour le faire périr, la Sainte Famille s’enfuit en Égypte. À la mort d’Hérode, elle revient en Galilée et s’installe à Nazareth, où Jésus passe son enfance.

Vers la douzième année de Jésus, Marie et Joseph l’emmènent à Jérusalem pour la fête de la Pâque juive. C’est à cette occasion que Marie et son époux perdent Jésus, resté dans le Temple avec les docteurs de la loi. Lorsqu’ils le retrouvent trois jours plus tard, Jésus leur tient ce propos: «Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C’est chez mon Père que je dois être».

On retrouve Marie, dans les Ecritures, quelques années plus tard: lors d’un mariage, elle indique à son fils que les convives n’ont plus de vin, tout en recommandant aux serviteurs de leurs hôtes: «Faites tout ce qu’Il vous dira».

Cet épisode des Noces de Cana, au cours duquel Jésus change l’eau en vin, constitue le premier signe qui suscite la foi des apôtres. Enfin, sur la Croix, avant de mourir, Jésus confie Jean à sa mère: «Femme, voici ton fils», et il ajoute, à l’intention de Jean: «Voici ta mère».

C’est au moment de la Pentecôte, alors que Marie se trouve avec les apôtres dans la salle du Cénacle, que les Ecritures évoquent sa présence pour la dernière fois. Elles ne disent rien du reste de sa vie.

La dévotion mariale

Comme le souligne le catéchisme de l’Eglise catholique, «depuis les temps les plus reculés, la bienheureuse Vierge est honorée sous le titre de ’Mère de Dieu’» puisqu’elle a mis au monde Jésus, le Fils de Dieu. Peu à peu s’est imposée l’idée que Marie, par une grâce venue de son Fils, ne pouvait être qu’exempte de tout péché (sens de l’expression «Immaculée conception») et qu’à la fin de sa vie, elle a rejoint son Fils, corps et âme, dans la gloire de Dieu (Assomption). Les fidèles catholiques font appel à sa protection. Plusieurs fêtes liturgiques la célèbrent, parmi lesquelles l’Assomption.

C’est pourquoi, partout dans le monde, un très grand nombre de sanctuaires ont été élevés en son honneur dont certains, d’ailleurs, portent le nom de Notre-Dame de l’Assomption. La dévotion mariale, marquée par la simplicité et dans laquelle les petits et les pauvres se retrouvent facilement, est centrée sur la prière du «Je vous salue Marie», répétée et méditée dans la récitation du chapelet et du rosaire. Elle est au coeur de la spiritualité de très nombreux mouvements, congrégations, pèlerinages et rassemblements, rappelle dans son communiqué la Conférence des évêques de France. (apic/cef/com/be)

5 août 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 4  min.
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