Rome: 17 janvier, Journée du dialogue entre catholiques et juifs

Il y a trois ans, Benoît XVI se rendait à la synagogue de Rome

Rome, 17 janvier 2013 (Apic) A l’occasion de la traditionnelle Journée du dialogue entre catholiques et juifs, le 17 janvier 2013, le grand rabbin de Rome Riccardo Di Segni a rejoint jeudi les évêques catholiques et autres participants à l’Université pontificale du Latran pour marquer cet événement qui se déroule chaque année à la veille de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Cette Journée est célébrée notamment en Italie, en Pologne, en Autriche et aux Pays Bas pour rappeler les racines juives de la foi chrétienne.

Il y a trois ans, à la même date, le pape Benoît XVI s’était rendu à la synagogue de Rome. Le dimanche 17 janvier 2010, il accomplissait cette visite historique, suivant les traces de son prédécesseur Jean Paul II, qui appelait les juifs «nos frères aînés dans la foi».

L’histoire des relations judéo-chrétiennes est «complexe et difficile»

Dans «L’Osservatore Romano» du 16 janvier 2013, le cardinal allemand Walter Kasper rappelle que l’histoire des relations judéo-chrétiennes est «complexe et difficile».

A côté de moments positifs, où certains évêques prirent des juifs sous leur protection contre les pogroms et les exterminations de masse, il existe des périodes sombres, qui demeurent particulièrement ancrées dans la conscience collective juive, note-t-il.

Du côté catholique, la déclaration de Vatican II «Nostra aetate» a représenté le tournant définitif. «Celui-ci est irrévocable – comme Benoît XVI l’a clairement rappelé aussi lors de sa visite à la synagogue de Rome le 17 janvier 2010. Il est irréversible pour le simple fait que les arguments théologiques centraux de la déclaration ’Nostra aetate’ sont fermement établis dans deux constitutions conciliaires du plus haut niveau: la Constitution dogmatique sur l’Eglise et la Constitution dogmatique sur la révélation divine».

Les rameaux greffés séparés de la racine sèchent et meurent

«Pour décrire la relation entre judaïsme et christianisme, écrit le cardinal Walter Kasper, peut-être plus qu’une clarification conceptuelle est-il utile d’avoir recours à l’image que Paul utilise dans la Lettre aux Romains. Il parle de la racine d’Israël sur laquelle les branches sauvages des nations ont été greffés (Rm 11, 16-20). Cette image, évoquant le prophète Isaïe (11, 1), exprime le sens de la distinction dans l’unité de deux manières. D’une part, l’on dit que les rameaux sauvages greffés n’ont pas grandi à partir de la racine même et ne peuvent dériver d’elle. D’autre part, l’Eglise doit puiser sa vigueur et sa force dans la racine qui est Israël. Si les rameaux greffés sont séparés de la racine, ils sèchent, s’affaiblissent et enfin meurent». (apic/or/newsva/be)

17 janvier 2013 | 18:14
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Benoît XVI (484), Rome (346)
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