Il faut affirmer la primauté de Dieu dans la vie, affirme le pape
«Il est nécessaire d’affirmer la primauté de Dieu dans la vie humaine et dans l’histoire», a déclaré le pape lors de l’Angélus prononcé le 18 octobre 2020 place Saint-Pierre. L’évêque de Rome s’est également félicité de la libération d’un prêtre italien enlevé en 2018 au Niger par un groupe terroriste.
Devant la foule de pèlerins rassemblés sous un ciel radieux, le pape François a commenté l’Evangile du jour dans lequel Jésus lance aux Pharisiens: «Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu». Un Evangile qui montre «Jésus aux prises avec l’hypocrisie» incarnée par les Pharisiens qui lui demandaient s’il était légal ou non de payer le tribut à César.
«Jésus se place au-dessus de la controverse», a indiqué le pape. «Dans son jugement, nous trouvons non seulement le critère de la distinction entre les sphères politique et religieuse, mais aussi des lignes directrices claires pour la mission des croyants de tous les temps». Dès lors, si le «paiement des impôts est un devoir pour les citoyens», le successeur de Pierre a précisé qu’il est en même temps nécessaire d’affirmer la primauté de Dieu dans la vie humaine et dans l’histoire, en respectant le droit de Dieu sur tout ce qui Lui appartient.
De là découle la mission de l’Eglise et des chrétiens: «parler de Dieu et en témoigner aux hommes et aux femmes de leur temps». Ainsi, l’appartenance au Christ et le style de vie qui en découle n’isolent pas le croyant du monde, a souligné le Primat d’Italie. Au contraire, elle le rend protagoniste d’un «service d’amour pour le bien commun».
Un prêtre italien libéré
Alors que l’Eglise célèbre le 18 octobre la Journée missionnaire mondiale, le chef de l’Eglise catholique est revenu sur la libération du prêtre italien enlevé par un groupe terroriste il y a deux ans au Niger. Le père Pier Luigi Maccalli, membre de la Société des Missions africaines, vivait dans le pays depuis onze ans. Il y avait été enlevé en septembre 2018 puis transféré comme otage au Mali.
«Nous nous félicitons également de la libération de trois autres otages avec lui», a ajouté le pape après quelques applaudissements venus de la place Saint-Pierre. Parmi les otages libérés le 8 octobre dernier figuraient la Française Sophie Pétronin ainsi que l’opposant politique malien Soumaïla Cissé.
«Nous continuons à prier pour les missionnaires et les catéchistes, et aussi pour ceux qui sont persécutés ou qui sont enlevés à travers le monde», a ajouté le pape argentin qui s’exprimait pour la première fois sur ces libérations. (cath.ch/imedia/hl/bh)