Huitième rencontre entre le pape François et Bartholomée Ier
Le pape François recevra le patriarche œcuménique orthodoxe Bartholomée Ier de Constantinople le 26 mai 2018, a informé le Saint-Siège. Il s’agira de la huitième rencontre entre les deux hommes depuis 2013.
Depuis la rencontre historique à Jérusalem de Paul VI et du patriarche Athénagoras Ier en 1964 – première rencontre entre les primats des Eglises catholique et orthodoxe depuis 1439 – le Saint-Siège et le patriarcat de Constantinople entretiennent des relations chaleureuses.
Prière oecuménique pour les chrétiens persécutés
Celles-ci se sont renforcées dès l’élection du pape François en 2013. Pour la première fois, un patriarche orthodoxe de Constantinople a assisté à la messe d’intronisation d’un nouveau successeur de Pierre. Puis, les deux hommes se sont retrouvés à plusieurs autres reprises, à Jérusalem, à Rome et à Istanbul en 2014, puis aussi sur l’île grecque de Lesbos et à Assise (Italie) en 2016 et enfin en Egypte en 2017. De plus, François et Bartholomée Ier ont co-signé plusieurs déclarations ou messages.
Après cette rencontre au Vatican, les deux dirigeants religieux devraient se réunir à nouveau le 7 juillet prochain à Bari. Le pape y a en effet invité les principaux responsables chrétiens du Moyen-Orient pour un moment de prière œcuménique pour les chrétiens persécutés. La liste des invités n’a toutefois pas été dévoilée par le Vatican.
Le chemin de l’unité est «inarrêtable»
Signe de ces bonnes relations entre Rome et Constantinople, le patriarche orthodoxe a déclaré le 3 avril dernier devant le clergé romain que le chemin de l’unité était «inarrêtable» bien que «lent». Une déclaration d’autant plus importante que – sans avoir une autorité réelle – le patriarche de Constantinople est le primus inter pares (premier entre les pairs, en latin) vis-à-vis des autres patriarches orthodoxes.
Ces propos faisaient notamment écho à un message du pape argentin du 30 novembre 2015 adressé à celui qu’il appelle «son frère bien-aimé». «Ayant restauré une relation d’amour et de fraternité, écrivait-il, (…) il n’y a plus aucun empêchement à la communion eucharistique qui ne puisse être dépassé par la prière, la purification des cœurs, le dialogue et l’affirmation de la vérité».
Par ailleurs, Bartholomée Ier doit s’exprimer le 26 mai au cours d’une conférence au Vatican organisée par la fondation Centesimus annus – Pro pontifice. En présence du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat, il tiendra un discours intitulé ›un agenda chrétien commun pour le bien commun’. Dans ce cadre, il a présidé le 23 mai une veillée de prière à la basilique catholique romaine des Saints-Apôtres. (cath.ch/imedia/xln/rz)