Hospice du Grand-Saint-Bernard: un job d’été qui fait sens
La jeune étudiante Claire Progin travaille durant l’été à l’hospice du Grand-Saint-Bernard. Au-delà d’un job d’été, elle est venue se mettre au service des pèlerins et des randonneurs pendant quelques semaines dans un lieu qu’elle apprécie.
«Il y a peu de temps pour la prière et ce n’est pas dans ces moments que l’on peut prendre du recul sur sa vie», confie sobrement Claire Progin. L’étudiante de 20 ans, passe une partie de l’été à l’Hospice du Grand-Saint-Bernard où elle travaille à la maisonnée. Si la spiritualité du lieu lui convient, le rythme de travail ne lui laisse guère de temps pour l’oraison.
L’étudiante profite de la pause de l’après-midi à la salle du Poêle encore calme, avant le rush de fin de journée, lorsque les pèlerins et les touristes de passage vont affluer. Le Covid est loin. Les voyageurs ont retrouvé le chemin du col du Grand-Saint-Bernard et la saison estivale bat son plein. En quatre mois passeront autant de visiteurs que les huit mois suivants, lui a dit un des chanoines.
Le matin, avec d’autres étudiants, Claire Progin fait les chambres. Puis elle enchaîne avec le service du repas de midi et la vaisselle. A 13h45, elle peut souffler avant de reprendre, à 17h30, le service pour la préparation des tables pour le souper, le service des repas, la vaisselle et la préparation du déjeuner du lendemain. La journée s’achève vers 21h15. «Il y a toujours quelque chose à faire. Heureusement, les bénévoles nous donnent un coup de main.» Elle redescend en plaine les dimanches et lundis, jours de congé.
Au service des pèlerins
La jeune femme a trouvé ce travail entre un semestre en mathématiques à l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), un autre en allemand et en attendant de reprendre l’étude des maths à Genève à la rentrée. Ce qui l’a motivée à monter au col? Un job d’été, mais qui fait sens au-delà de l’aspect lucratif: être au service des randonneurs et des pèlerins dans ce lieu de spiritualité qu’elle apprécie. Elle évoque un changement de rythme dans sa vie qui semble bienvenue: «La vie était ›intellectuelle’ à Zurich, elle est plus physique ici. Faire le ménage et nettoyer les chambres ne me dérange pas.»
La jeune femme, originaire de Saint-Maurice, connaît le Grand-Saint-Bernard, mais y travaille pour la première fois. Elle a grandi dans une famille pratiquante. A l’hospice, elle n’est pas vraiment dépaysée. Membre de l’équipe depuis un an des «Messes jeunes» de Martigny, chapeautée par le jeune chanoine Simon Roduit, elle participe à la préparation de l’animation de la célébration et du repas qui suit. Elle compte quatre «pélés» d’été à lourdes et a participé aux JMJ de Lisbonne en s’y rendant avec une quarantaine de jeunes en vélo.
Claire Progin profite également de son séjour à l’hospice pour pratiquer l’anglais et l’allemand et elle apprécie le contact avec les visiteurs. «C’est agréable de pouvoir les renseigner et répondre à leur demande.» (cath.ch/bh)