Lausanne: Série d’émissions sur les visages de l’islam au Sénégal sur Espace 2

Histoire et particularités des familles confrériques musulmanes

Lausanne, 18 mars 2011 (Apic) La Radio Suisse Romande / Espace 2 consacre une série d’émissions, du 21 au 25 mars, sur l’islam au Sénégal. «A Vue d’esprit» plonge dans cette réalité, entre héritages spirituels, tentatives de récupération politiques, concurrence entre confréries et rapports apaisés avec la minorité catholique. A Dakar, des islamologues, imams et prêtres s’expriment au micro de Bernard Litzler, directeur du Centre catholique de Radio et Télévision (CCRT).

«L’islam confrérique, très majoritaire au Sénégal, offre un tableau pacifique et tolérant de la religion musulmane», souligne le CCRT dans un communiqué diffusé le 18 mars. «D’essence soufie, ces familles confrériques (ou «tariqas») prônent la paix dans le comportement individuel et social: tijanes, mourides, khadrs ou layènes, leur pratiques spirituelles imprègnent en profondeur l’histoire et les réalités quotidiennes de la société sénégalaise».

La série d’émissions diffusée du lundi 21 mars au vendredi 25 mars de 10h30 à 11h a pour thème général «Visages de l’islam au Sénégal / Histoire et particularités des familles confrériques musulmanes».

– Lundi 21 mars: «Une histoire particulière».

L’islam au Sénégal s’est implanté largement à partir des XVIII-XIXe siècles, par la colonisation française. Il s’est révélé une force d’opposition redoutable à l’emprise des colons. Présentation de cette histoire tourmentée par Djibrill Diakhaté, professeur de sociologie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et à l’Institut africain de Management.

– Mardi 22 mars: «La confrérie tijane»

La famille confrérique la plus nombreuse au Sénégal, la tijania, est originaire d’Afrique du Nord. Elle a sa ville sainte, Tivaouane, des branches différentes et une spiritualité mystique affirmée. Le professeur Abdul Aziz Kébé, universitaire et membre de cette confrérie, nous la présente, sans détours, entre résistance aux colons français et nouvelle territorialité spirituelle en milieu urbain.

– Mercredi 23 mars 2011: «La confrérie mouride»

Commerçants, hommes d’affaires ou cultivateurs d’arachides, les mourides constituent la tariqa la plus influente du pays. Cette confrérie fondée au Sénégal par Ahmadou Bamba (1853-1927), exilé par le colonisateur, marque le Sénégal.

Elément essentiel du brassage social, la confrérie participe de l’équilibre social du pays. Entretien avec Khadim Mbacké, islamologue, chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) à Dakar.

– Jeudi 24 mars: «Autres regards sur l’islam sénégalais»

Penda Mbow, historienne, estime que le fonctionnement des confréries du Sénégal est «sclérosé». Elle appelle à un renouveau, à un Luther qui réformerait ces familles musulmanes. Quant à l’imam El Hadj Oumar Diène, il condamne fermement les pratiques de l’islam qui contreviennent au climat paisible du pays et à la violence armée prônée par certains fondamentalistes religieux.

– Vendredi 25 mars: «Et les catholiques?»

Même s’ils ne sont que 5 à 6%, les catholiques sénégalais vivent sereinement leurs relations avec leurs voisins musulmans. L’abbé Alphonse Seck, vicaire général de l’archidiocèse de Dakar, parle d’une minorité qui «vit sans complexes». Le chapelet musulman, largement utilisé par les tariqas, rappelle combien la dimension de prière unit les croyants par-delà les difficultés. Abdul Aziz Kébé explique comment prient les musulmans.

(apic/com/bb)

18 mars 2011 | 09:44
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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