Hiroshima, 75 ans: le pape dénonce l’immoralité des armes nucléaires
A l’occasion des 75 ans de l’explosion de la bombe nucléaire sur la ville d’Hiroshima, le pape François a réitéré, le 6 août 2020, ses propos tenus au Japon en novembre 2019. Il y condamnait l’utilisation et la détention de l’arme nucléaire, les qualifiant toutes deux d’immorales.
Le pape François a adressé un message au gouverneur de la Préfecture d’Hiroshima, Hidehiko Yuzaki. Il souligne combien le monde aspire à vivre sans armes nucléaires, reprenant la teneur des propos tenus lors de sa visite sur place, le 24 novembre 2019: «Il n’a jamais été aussi clair que pour que la paix fleurisse, tout le monde doit déposer les armes de guerre et tout particulièrement les plus puissantes et les plus destructrices».
Les armes nucléaires peuvent paralyser, détruire des villes entières, des pays entiers, affirme le pontife argentin. «L’utilisation de l’énergie atomique à des fins militaires est immorale de même que la possession des armes atomiques».
Et le pape d’ajouter: «Puissent les voix prophétiques des hibakushas, les survivants d’Hiroshima et de Nagasaki, continuer à servir d’avertissement pour nous et pour les générations à venir».
Cérémonie à Hiroshima
Le Japon a rappelé, lors d’une cérémonie sous une forme réduite, les 75 ans du largage de la bombe atomique sur Hiroshima dans le Parc commémoratif de la paix au centre de la ville. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a présidé une cérémonie à laquelle ont participé les représentants de 80 pays. Une liste avec les noms des 324’129 victimes a été affichée à l’intérieur du cénotaphe.
A 8h15, le son de la cloche a marqué le début de la minute de silence, le moment exact où, il y a 75 ans, la bombe atomique a été larguée par le bombardier américain B29 «Enola Gay», causant 140’000 morts. Une deuxième bombe a été larguée sur Nagasaki le 9 août, précipitant la fin de la Seconde Guerre mondiale avec la reddition du Japon six jours plus tard. (cath.ch/vaticannews/ag/bl)