Haïti: six religieux et un prêtre enlevés
Six frères du Sacré-Cœur ont été enlevés, le matin du 23 février 2024, par des groupes armés alors qu’ils se rendaient dans une école, tandis qu’un autre prêtre a été enlevé après avoir célébré la messe à Port-au-Prince, a rapporté Vatican News le même jour.
Six frères du Sacré-Cœur ont été enlevés alors qu’ils se rendaient à la mission de l’École Jean XXIII en Haïti. «Nous prions pour leur libération et pour que cesse ce fléau de l’insécurité», écrivent les religieux et religieuses locaux dans un communiqué, précisant que l’école Jean XXIII est la seule encore en activité dans la zone à risque du centre de la capitale Port-au-Prince. Un autre prêtre qui venait de célébrer la messe dans la chapelle Notre-Dame de Fatima, dans le quartier du Bicentenaire, a également été enlevé.
Mgr Pierre-André Dumas opéré
Les enlèvements et les attaques contre les ecclésiastiques se poursuivent dans ce pays des Caraïbes où quelque 300 bandes criminelles sont actives, notamment dans l’extorsion de fonds et les enlèvements collectifs. Mgr Dumas, évêque d’Anse-à-Veau et de Miragoâne, a subi deux interventions chirurgicales après avoir été blessé le 19 février par une explosion dans la maison où il séjournait lors d’une visite à Port-Au-Prince. Mgr Dumas va mieux et a commencé à manger, selon des sources locales. Il doit être transféré dans un hôpital de Miami.
Le 19 janvier, six religieuses de la Congrégation des Soeurs de Sainte-Anne ont été enlevées par des hommes armés dans la capitale Port-au-Prince, Haïti. Elles ont été libérées le 25 janvier, ainsi que deux autres personnes.
L’insécurité et l’instabilité persistent
La situation dans ce pays des Caraïbes reste très grave en ce qui concerne l’insécurité causée par la forte instabilité politique et l’incapacité de la police à lutter contre les gangs armés qui sévissent notamment dans la capitale.
Les prêtres et les religieux sont souvent la cible d’enlèvements par des groupes criminels, attirés par la croyance que l’Église haïtienne est riche et peut payer des rançons. Le dernier épisode en date remonte à environ un mois, lorsque six religieuses ont été enlevées dans un bus. À cette occasion, le Pape François avait adressé une prière «pour l’harmonie sociale» en Haïti et une invitation à tous «pour mettre fin à la violence qui cause tant de souffrances à cette chère population» lors de l’Angélus du 21 janvier. (cath.ch/vatnews/bh)