La haine des terroristes doit être vaincue par le bien, affirme le cardinal Parolin
En visite dans la région italienne de Vénétie, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, a estimé qu’il fallait vaincre la haine exprimée par les terroristes par le bien, rapporte L’Osservatore Romano du 28-29 août 2017. Le ‘numéro deux’ du Vatican répondait aux questions de journalistes en marge de la présentation d’un livre.
Les familles des victimes des attentats de Paris et de Barcelone, ont répondu conformément à l’Ecriture lorsque celle-ci dit de ne pas se laisser vaincre par le mal, mais de le vaincre par le bien, a affirmé le cardinal Parolin. «Je crois qu’il s’agit de la façon la plus juste de répondre à la haine exprimée par les terroristes».
Message des parents de victimes du terrorisme
Quelques jours plus tôt, le 19 août, les parents de Valeria Solesin, morte dans l’attentat du Bataclan à Paris le 13 novembre 2015, avaient rendu public un message adressé notamment aux parents du jeune Luca Russo, mort à Barcelone le 17 août. Tous étaient originaires de Vénétie. «Nous exprimons notre proximité et nos condoléances, écrivent-ils, nous connaissons cette douleur».
Des maires de Vénétie refusent d’accueillir de nouveaux migrants
A propos des maires de Vénétie qui refusent d’accueillir de nouveaux migrants, le cardinal Parolin a estimé qu’il était difficile de se pencher sur chaque situation. «Personne n’a les éléments pour le faire, a-t-il ajouté, mais ici prévaut le principe de solidarité».
«Plus nous nous isolons et plus nous cherchons à défendre notre particularité», plus il devient difficile d’affronter et de résoudre «ces phénomènes» d’une bonne façon, a-t-il jugé.
Le cardinal Pietro Parolin s’est rendu plus tard à Pavie pour clôturer les festivités en l’honneur de saint Augustin. Dans son homélie lors de la messe célébrée sur la tombe du docteur de l’Eglise, le haut prélat a souligné que de la rencontre personnelle avec le Christ émerge «l’acceptation de valeurs absolues» qui «orientent notre vie vers un humanisme authentique». Cette expérience, a-t-il poursuivi, «nous fait dépasser l’égoïsme» d’une civilisation «consumériste» et ouvre le «cœur au partage et à la charité» avec les plus nécessiteux. (cath.ch/imedia/ah/be)