Guinée: réglementation des mosquées pour prévenir l’extrémisme
Le gouvernement guinéen a décidé, avec le soutien de l’ONU, de réglementer le fonctionnement des mosquées et des foyers d’enseignement du Coran dans le pays. Le but est de mieux contrôler ces lieux, ainsi que les prêches et les programmes d’apprentissage du livre saint des musulmans chez les enfants.
Dans une déclaration à la radio- télévision de Guinée (RTG), El hadj Karamoko Diawara, Secrétaire général-adjoint du Secrétariat général aux affaires religieuses, a indiqué qu’il s’agissait de prévenir «toute forme de radicalisme et d’extrémisme religieux violents».
Le responsable politique s’exprimait lors du lancement à Conakry, la capitale, de la seconde phase du projet de restructuration des mosquées et foyers Coraniques dans le pays. Cette phase vise à recueillir des propositions des leaders religieux musulmans en vue d’élaborer des textes de lois qui définiront le profil des imams et clarifieront l’ordre de succession.
La Guinée n’est que peu confrontée à l’extrémisme religieux, à la différence d’autres pays d’Afrique de l’Ouest tels que le Mali, le Burkina Faso, ou le Nigeria.
L’islam est la religion majoritaire en Guinée, où 88 % des 13 millions d’habitants sont musulmans, la plupart d’obédience sunnite/wahhabite. (cath.ch/ibc/ag/rz)