Otto Perez Molina, au centre, en compagnie du secrétaire d'Etat à la défense Chuck Hagel, en avril 2014. (Photo: Flickr/Dép. américain de la défense/CC BY-NC-ND 2.0)
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Guatémala: Les évêques souhaitent un procès équitable pour l'ex-Président Molina

Guatemala, 05.09.2015 (cath.ch-apic) La Conférence épiscopale du Guatémala a publié, le 4 septembre 2015, un message où elle se félicite du dénouement judiciaire d’une affaire de corruption qui a entraîné l’arrestation du président du pays Otto Perez Molina, rapporte l’agence d’information vaticane Fides.

Les évêques apprécient le fait que l’ancien Président s’en soit volontairement remis au jugement des tribunaux et souhaitent maintenant un procès fondé sur l’objectivité et sur la consistance des preuves, qui ne cède à aucune pression et recherche uniquement la vérité. «Il n’est de justice sans vérité. La vérité est le fondement de la justice », ont-ils ajouté.

Le message, publié à la veille des élections du 6 septembre, intitulé «Yahvé est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte» (Ps 27, 1), souligne qu’une «démocratie authentique ne peut exister sans avoir comme fondement un système légal juste et appliqué avec équité». En rappelant les récentes manifestations et protestations de rue de tous les secteurs sociaux contre la corruption et les corrompus, le message réaffirme que, «dans les églises, les lieux de culte et les communautés on a également prié et invoqué Dieu afin que l’espérance de sortir de la crise ne faiblisse pas et l’espérance n’a pas été vaine».

Les évêques demandent aux guatémaltèques de vivre les élections imminentes «sans agressions d’aucun type, dans le respect réciproque, avec la ferme volonté de renforcer une coexistence digne et respectueuse de tous». Ils invitent tout un chacun à se rendre aux urnes «pour que notre système démocratique en sorte renforcé et que les futures autorités jouissent de légitimité et de représentativité».

Otto Pérez Molina a été incarcéré le 3 septembre 2015 suite à sa démission. Il est accusé d’être à la tête du vaste réseau de corruption au sein du service des douanes surnommé «La Linea». Dénoncé par la justice en avril dernier, ce scandale mobilisait des milliers de Guatémaltèques qui exprimaient dans la rue leur exaspération face à la corruption. Le pays est désormais présidé, jusqu’en janvier 2016, par Alejandro Maldonado, nommé vice-président il y a quelques semaines. Il a prêté serment jeudi 3 septembre comme nouveau président dans un »climat de fête», rapporte le quotidien Prensa Libre. Son successeur doit être élu le 6 septembre. (apic/fides/ag/bh)

Otto Perez Molina, au centre, en compagnie du secrétaire d'Etat à la défense Chuck Hagel, en avril 2014.
5 septembre 2015 | 13:55
par Bernard Hallet
Temps de lecture : env. 2  min.
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